Niche votive en kersanton.
Maison de Lazare de Saint-Georges, milieu 17e siècle
Le modillon en pierre de Logonna a "survécu" parce qu'il ne représentait rien de spécifiquement religieux susceptible de contrairier des velléités révolutionnaires.
Niche funéraire réemployée dans une façade.
Notre Dame de Roscudon - Cantique breton Itron Varia de Roskudon. Niche votive du presbytère de Telgruc-sur-Mer.
Niche moderne.
Les niches votives avec une voûte en cul-de-four (voûte
rappelant la forme du four à pain d'antan) étaient une décoration architecturale
au-dessus des linteaux des fenêtres ou des portes. Chaque niche était
dotée bien souvent d'un saint sous la forme d'un statuaire religieux assurant
la protection divine des maîtres de maison. La noblesse ou les riches
négociants avaient une forte attirance pour l'affichage de signes religieux
conforment à l'état d'esprit des époques successives jusqu'à ce que la
révolution française de 1789 interdise toute appartenance religieuse au
bénéfice du culte de l'être suprême. Un culte imposé par les dépositaires
de la révolution tel que Robespierre, auquel personne ne crut mais que
l'on adopta par crainte d'être guillotiné. La noblesse craignant pour
ses jours se dépêcha de descendre et sans doute de détruire les saints
indésirables. En cas d'oubli, le peuple en colère s'en chargea bien souvent.
Les niches restèrent vides même si la révolution s'était bien éloignée
avec le temps. Ce type d'affichage d'aisance perdit de son crédit, on
n'osa plus être religieux à outrance dans une république devenue laïque.
Depuis la renaissance italienne du 15ème siècle, la niche comme élément
décoratif interne ou externe à des églises ou des châteaux, parfois avec
une voûte en coquille, s'intégrait lors de la construction de la demeure
après avoir été taillée dans un atelier de sculpture. L'installation obéissait
à la règle de la bénédiction par le curé de la paroisse. L'église tolérait
le culte des saints à domicile avec néanmoins l'arrière pensée de recueillir
des dons des familles riches. Chacun y trouvait son compte d'utilité...
A la fin du 19ème siècle et au début du 20ème, quelques maisons nouvellement
construites ou réaménagées ont intégré des niches récupérées ainsi que
des saints provenant de mobiliers funéraires de cimetières déplacés. La
sainte Vierge est la plus représentative. La dernière génération de niche
ne fait plus appel à de la sculpture, il s'agit d'un renforcement dans
la maçonnerie.
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