Une sablière sculptée en extérieur sur une dépendance. Agriculture et pêche, les deux activités économiques de la presqu'île de Crozon y sont représentées.
Les pannes sablières poutres horizontales au sommet des
murs de façade étaient posées sur un lit de sable. Ce dernier séchant,
il fuyait du mur et subsistait en creux. Les pannes descendaient ainsi
et faisaient corps avec la maçonnerie de pierres progressivement jusqu'à
s'ajuster parfaitement. Pour masquer la jointure entre les pannes sablières
de la future charpente et les murs en moellons, les constructeurs accrochaient
une poutre en quart de rond en chêne sculpté par un artiste local ou régional.
Ces longues frises de bois travaillé ont été la signature des édifices
religieux bretons au 15, 16, et 17ème siècle. Chaque chapelle avait ses
sablières ainsi joliment décorées par des motifs de la vie quotidienne
des paysans et pêcheurs mais aussi avec des représentations fantastiques
issues d'un imaginaire souvent fertile. Fabrication unique, art religieux
anonyme exceptionnel et reflet d'une vie aujourd'hui oubliée. Au 18ème
siècle par esprit d'économie, les décorations se portent vers des panneaux
peints. L'église
de Telgruc préserve des frises de la chapelle
de Lanjulitte et l'église
de Landévennec offre ses propres sablières.
Les ouvrages civils ornementés de la sorte sont moins fréquents.
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