Deux anges en oraison ornent une croix du 19ème siècle en fer forgé. Le motif fut très diffusé partout en France.
Les sépultures en fer forgé et fonte de fer étaient économiques
et souvent mises en œuvre pour les enfants défunts. Le transport
des grilles était aisé, le montage rapide ne l'était pas moins d'autant
que la concession n'était pas un caveau dans bien des cas. Les fers forgés
n'étaient pas soudés mais fixés entre-eux grâce à des montages à chaud.
La protection antirouille était une peinture au minium gris de plomb.
La fonte ornementale bien qu'ancienne connut une ère d'expansion extraordinaire
au 19ème siècle grâce au développement des architectures métalliques.
Il fallait décorer les édifices austères en acier et seuls des objets
en fonte d'art embellissaient les poutrelles. Outre la tendance, la rentabilité
n'est pas étrangère à la propagation des sépultures en ferronnerie car
les modèles sont industrialisés, pour la première fois, et vendus par
les catalogues papiers que des voyageurs de commerce diffusent chez les
détaillants funéraires locaux. La fonte de fer moulée est produite à 616
000 tonnes en 1810 et 65 466 000 tonnes en 1910. Après l'engouement, la
déception et le rejet. L'oxydation inexorable rend la révolution du fer
obsolète, le retour à la pierre puis l'avènement et la démocratisation
du marbre vont mettre un terme aux sépultures en ferronnerie. Ainsi la
révolution industrielle est-elle passée aussi dans les cimetières.
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