L'abreuvoir de Luguniat en Lanvéoc a été construit dans
les années cinquante pour permettre aux vaches au retour des prés de s'alimenter
en eau fraîche avant de retrouver l'étable et d'être traites. La longueur
étonnante de cet abreuvoir en béton et briques rouges laisse à penser
qu'il y avait des troupeaux aux alentours. Il ne faut pas oublier que
dans les siècles passés, le paysan possesseur d'une seule vache en presqu'île
de Crozon était "fortuné". Après guerre, l'agriculture connaît son plein
rendement avant de décliner peu à peu. Les exploitations étant trop petites
pour être rentables.
La fontaine à proximité est asséchée mais l'abreuvoir reçoit un filet
d'eau continu, une sorte de mémoire à l'état liquide.
L'abreuvoir de Kerlouantec vraisemblablement du début du 20ème siècle dans sa version présente a les particularités d'avoir été alimenté par une pompe manuelle de puits Bodin et d'être en amont d'un lavoir. Une forme rationnelle « moderne » de capter l'eau.
Le hameau de Pen ar Yeun en Camaret-sur-Mer avait plus
d'importance qu'il n'en a aujourd'hui. Dans les siècles passés, plusieurs
fermes en constituaient le tissu rural qui semple s'être dissolu après
la révolution française et ce jusqu'à la période napoléonienne. Il reste
des vestiges de murs d'habitation.
Pen ar Yeun montre un abreuvoir en mortier de la fin du 19ème siècle voire
du début du 20ème posé à même le sol comme tous ceux de sa génération.
Sa longueur laisse à penser qu'un bon nombre de bestiaux venait s'y abreuver.
Le mortier de ciment est économique comparativement aux abreuvoirs d'antan
creusés dans la pierre. Par contre la durabilité du mortier était bien
moindre étant fragile aux chocs et au gel.
Un abreuvoir au bord du chemin au coeur du hameau de Lesteven proche du Cap de la Chèvre. Son encoche de trop-plein est sur le petit côté gauche. Le rû saisonnier poursuit sa course au delà avant de se jeter dans la mer plus au loin.
L'abreuvoir de Trébéron, proche du manoir, est en bord de route, la version présente date sans doute de la fin du 19ème et peut-être même a t-il été cimenté au début du 20ème siècle. Il est probable que le point d'eau fut utilisé dans les siècles passés. Il a vu passer les vaches allant de la ferme aux prés et inversement, chaque jour que Dieu faisait. Dorénavant, il perd les eaux qui descendent jusqu'à rejoindre la mer en contrebas au niveau de la plage de l'Aber. Il est le témoin discret d'une vie agricole révolue, perché au-dessus d'une zone humide protégée qui vaut le coup d’œil.
L'abreuvoir de Lambézen devait être alimenté par une pompe à bras adossée à une fontaine, existantes encore à deux pas. L'endroit alimentait les humains et les bestiaux.
48° 16' 47.15" N
4° 34' 5.71" O
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