Une rue hommage au procureur général Louis-René de Caradeuc de La Chalotais. Monsieur de La Chalotais aurait-il apprécié d'être comparé à une échalote ? Le doute est grand. Un exemple de bilinguisme routier manqué car un bretonnant mettant en recherche chalotez dans un traducteur breton-français court à l'échalote et non pas au personnage historique.
Pas de traduction pour l'homme de guerre et homme politique, Louis Juchault de Lamoricière, colonialiste avant tout ; son patronyme français est conservé dans son jus avec l'accent grave sur le e qui n'existe pas en breton hormis sur quelques u.
L'écrivain et homme politique français, François-René vicomte de Chateaubriand se voit affublé d'un accent circonflexe sur le a de la version française peinturluré in-extrémis pour en masquer la faute et d'un accent circonflexe maintenu dans la traduction bretonne sachant que les rares ^ en langue bretonne sont sur le e.
Un panneau routier traducteur qui ne traduit pas. Saint Norgard, saint breton oublié, aurait sans-doute préféré retrouver son patronyme originel et son statut breton : San Orgard ou Sant Ourgard par exemple. Quoiqu'il en soit le mot saint (bas du panneau) assimilé à du breton est une billevesée.
Le tilde en français est douteux...
Ce Trélez francisé (ligne en français) prend un accent alors que le précédent Treflez n'est pas francisé (photo précédente)... C'est compliqué !
Un panneau de 2023, issu de la campagne d'adressage pour le déploiement de la fibre optique, non conforme puisque la mention dite française en haut est identique à celle dite bretonne en bas. Pont de Kerret eut été préférable sous sa forme française.
A deux pas, une signalisation française différente.
Bon à savoir pour comprendre :
1 - Le Groupe d’experts des Nations Unies pour les noms géographiques
– GENUNG – autorise les mairies à corriger les toponymes sous sa compétence
communale.
2 - L'Office Public de la Langue bretonne veille sur le bilinguisme routier
en Bretagne autant pour les règles applicables que pour la relecture des
projets des panneaux.
D'un point de vue orthographique, la gestion des accents est très différente
entre le breton et le français. Le ^ – accent circonflexe –
est très rare en breton. L'exemple phare est ti-kêr = mairie. Le ˜
– tilde – est en usage en breton et est dédié à la lettre n ou N
tandis que l'accent ' – aigu – est quasiment inexistant. Le ` –
accent grave – souvent en fin de mot sur le u peut indiquer un pluriel
breton : où.
Les lettres q et x n'existent pas en breton. Les bretons préféraient le
k au c et la francisation l'inverse.
Pour la pratique, les recommandations sont :
Informations identiques dans les deux langues avec une police d'écriture
de même taille. L'usage de l'italique amoindrit le niveau de l'information.
Les mentions françaises et bretonnes doivent être distinctes ce qui a
pour conséquence, non explicite, une modification des noms propres ambiguë.
Correction des toponymes acceptée pour en réduire le nombre de caractères
pour entrer dans le format du panneau.
Bonne route
Beaj vat
Un panneau routier bilingue conforme !
Quoique les caractères italiques ne soient pas indispensables.