Trouvaille d'une ferme abandonnée et ruinée au hameau disparu de Kergoff en Argol.
Depuis 1870, la pharmacie Chopard au 15 rue de Rome à Paris
commercialise, entre autres, des médicaments fabrication maison. Le pharmacien
Chopard vend la boutique de 20 m² en 1901 à Amour Albin Bailly (1881-1930)
qui en profite pour changer le nom de la boutique en « Pharmacie de Rome
». La boutique est gérée par le frère aîné : Elysé Antoine Bailly.
Fils de meunier du Jura, des problèmes de santé empêchent Amour Bailly
d'éclore comme il l'espérait dans le milieu hospitalier. Il s'investit
donc dans la pharmacie avec son frère dans des débuts difficiles.
En 1906, il dépose le brevet et la marque « Théïol », un sirop calmant
aux multiples propriétés et aux recettes évolutives durant les décennies
de son exploitation.
Dans la foulée, le pharmacien de 1ère classe reprend à son compte la fabrique
des médicaments Chopard pour en faire une exploitation industrielle. Chopard
était créatif mais pas commerçant. Sa réputation de pharmacien de qualité
était reconnue à Paris dans le quartier St Lazare.
1909, création du sirop « Pulmosérum » qui obtient une réputation nationale
et qui nécessite une fabrication à la chaîne dans l'usine du « Laboratoire
Bailly ». Le produit est toujours en vente, à base de codéine comme à
son origine.
La 1ère guerre mondiale suspend l'entreprise. Le pharmacien mobilisé distribue
gracieusement aux hôpitaux ses produits pharmaceutiques. Le geste est
apprécié, il finit la guerre en tant qu'officier.
L'après guerre est florissant et après différentes recherches et suite
à une thèse, Amour Bailly devient docteur en pharmacie en 1921.
1923, l'usine s'étend sur 1 hectare et emploie 300 personnes. Les exportations
dans les colonies sont lucratives.
Publication d'une revue gratuite distribuée aux médecins y compris à l'étranger,
une idée publicitaire de plus de la part du d'Elysé Bailly.
Les frères Bailly se rendent propriétaires de tout l'immeuble de la rue
de Rome qui devient une grande surface dédiée à la pharmacie grand public.
On y trouve de tout y compris de la droguerie.
La mort inattendue d'Amour Bailly met un terme à la première phase d'expension.
Des neveux reprennent l'affaire dont des « descendants commerciaux » maintiendront
le cap de la grande pharmacie. L'entité pharmaceutique, bien que modifiée,
survit longuement. En 2011, l'enseigne « Pharmacie A. Bailly » est descendue
de la façade parisienne.
Le frère gestionnaire ayant développé une communication tous azimuts,
chacun connaissait les produits Bailly de sorte que la population de la
presqu'île de Crozon ne put échapper à la chalandise.
Autre époque, autres soins, un pharmacien de Brest met en bouteille l'eau de la fontaine Sourdis en Roscanvel.