Durant la guerre de cent ans, au 15ème siècle, le notaire
de la ville est signalé par un bandeau brodé aux insignes royaux. Cette
enseigne indiquait l'étude notariale afin de dissuader les cas de malveillance
car le notaire était le garant de la conservation des actes notariés,
seules preuves de propriété, testamentaires... Au cours d'une émeute,
la maison du notaire est souvent épargnée. Le tissu est plus tard remplacé
par une plaque de bois. Le matériau putrescible est remplacé par une plaque
métallique représentant des lys durant la royauté, puis l'aigle impérial
durant la période napoléonienne et enfin la déesse romaine Junon apparaît
sur la version républicaine. Le panonceau du notaire informe de l'importance
de la charge de l'officier public au travers du symbole de la déesse des
dieux, épouse de Jupiter, protectrice du mariage, des richesses, des monnaies
dans un esprit de justice et de liberté. Junon est représentée assise
tenant d’un bras le faisceau du licteur*. Elle est coiffée d’une couronne
de laurier radiée à sept pointes (version originale) assurant le rayonnement
de la liberté. Dans l'Antiquité, la coquille est symbole d'Amour, telle
la coquille de Vénus. Un élément décoratif repris à la Renaissance, dans
le style Louis XIV, puis Louis XV...
Depuis l'arrêté du 18 septembre 1848** et suite à la création du graveur
Jacques-Jean Barre, les lettres S et U sont représentées pour rappel du
suffrage universel qui garantit l'équité, sur une urne au pied de Junon.
Certains panonceaux représentent aussi des feuilles de chêne pour la justice
et la sagesse mêlées, des céréales symbole des biens agricoles, une roue
dentée symbole des biens industriels...
*Garde portant une hache dans un faisceau de verges, qui marchait devant les hauts magistrats afin de les protéger dans la Rome antique.
**Arrêté du 18 Septembre 1848 relatif au sceau de l'État, et aux sceaux , timbres et cachets des cours, tribunaux, justices de paix et notaires.
Le président du conseil, chargé du pouvoir exécutif, vu l'art. 6 de la loi du 15 août 1792, en exécution duquel le sceau de l'État doit porter la figure de la Liberté ; vu les ordonnances des 19 novembre 1830 et 16 février 1831, relatives aux sceaux de l'État, et aux timbres et cachets des tribunaux et des notaires ; sur le rapport du ministre de la justice; arrête ce qui suit :
Art. 1er. À l'avenir, le sceau de l'État portera , d'un côté, pour type,
la figure de la Liberté, et pour légende, au nom du peuple français ;
de l'autre côté, une couronne de chêne et d'olivier, liée par une gerbe
de blé; au milieu de la couronne, République française, démocratique,
une et indivisible, et pour légende, liberté, égalité, fraternité.
2. Les sceaux, timbres et cachets des cours, tribunaux, justices de paix et notaires, porteront, pour type, la figure de la Liberté, telle, qu'elle formera un des côtés du sceau de l'Etat ; pour exergue, République française, et pour légende, le titre des autorités ou officiers publics par lesquels ils seront employés.
3. Les ordonnances des 19 novembre 1830 et 16 février 1851 sont rapportées.
4. Le ministre de la justice (M. Marie) est chargé etc.
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