La pompe se trouve en bord de falaise et la source s'écoule en contrebas dans des bassins directement sur la grève.
Les pompes à bras trouvent leur origine dans l'antiquité
et perdurent jusqu'au 20ème siècle grâce à des modèles désormais en fonte
que l'on aperçoit bien souvent dans les jardins à titre décoratif.
Les pompes André Bodin à Bléré sont issues d'une entreprise qui date de
1920 et qui subsiste aujourd'hui en association avec l'entreprise Mengin.
Les pompes Bodin ont une allure connue en presqu'île de Crozon car elles
parsèment le territoire en une période où l'alimentation en eau par les
puits est progressivement abandonnée, pour souvent des causes sanitaires.
L'eau courante arrivant au robinet de la cuisine tarde à venir et sera
une réalité dans les années 50 à 60 selon les communes.
En attendant la modernité, les pompes à bras nécessitent un effort physique
pour conserver l'amorçage mais elles sont moins pénibles que de tirer
le seau du puits. La corvée d'eau était un travail essentiellement féminin
voire assumé par des enfants.
48° 19' 03.15" N
4° 32' 46.56" O
Pompe Briau PB 40.
Les pompes à bras Briau étaient fabriquées à Tours. L'entreprise
a disparu. Il ne subsiste que des «antiquités» dont la fameuse pompe à
puits PB40. La pompe aspirait l'eau dans un premier temps dans sa colonne,
l'eau remontait et dépassait un clapet dont les membranes étaient des
joints de cuir gras percés. L'eau en position haute était refoulée par
le bec par un nouveau aller retour sur le bras. Le procédé s'appelle donc
une pompe à eau à bras, aspirante foulante.
Les puits étaient arasés et recouvert d'une dalle en béton munis d'une
trappe de veille. La pompe à eau était fixée dessus et perçait la dalle
dans l'axe vertical du puits. Moins de dépôts de feuilles, d'animaux et
moins de risques d'accident pour les enfants toujours curieux devant un
puits rarement fermé.
48° 10' 32.43" N
4° 32' 49.98" O
Pompe Briau PB 20.
Pompe Briau.
Cette pompe à bras située à Lanvéoc ressemble fortement au modèle utilisé par les Crozonnais du bourg sur la place de l'église.
Pompe à bras proche du Cap de la Chèvre.
Pompe communale du Fret.
Pompe du cimetière d'Argol.
Pompes du hameau de Kerguélen.
Pompe de la chapelle St Fiacre.
Pompe Japy manuelle 154-2.
Pompe à balancier Japy 22.8...
Après le temps des puits durant des siècles, le 20ème siècle
apporte sa modernité : la pompe à eau installée bien souvent à la place
des points d'eau à margelle. La pompe du Fret est le symbole d'une époque
intermédiaire entre les puits et les fontaines où chacun puise son eau
au seau et la venue de l'eau courante à domicile.
Chaque commune abandonne les puits et les modernisent avec des pompes
à bras. Combien d'avis administratifs, au 19ème siècle tout particulièrement,
ont été publiés recommandant de ne pas consommer l'eau des puits et des
fontaines, au cas par cas, sans pour autant apporter une source d'approvisionnement
de substitution.
Durant la seconde guerre mondiale, la réquisition de l'eau fut un drame
de plus. L'occupant Allemand missionnait des paysans avec des citernes
sur attelage pour apporter l'eau aux points de défense. La tâche était
fastidieuse et harassante, il y avait autant de soldats Allemands que
de Presqu'îliens et pas davantage d'eau douce pour autant. L'eau courante
arrivera dans les années 50-60 dans les bourgs.
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