L'ajonc, le bois des pauvres.
Le bois de chauffage des Crozonnais d'antan.
Jeunes pousses pour le bétail.
Le bois de chauffage pour la population de la presqu'île
de Crozon se cantonnait à des ajoncs
adultes, les jeunes pousses étant réservées à l'alimentation du bétail
une fois hachées par les broyeuses.
Les épines de pins permettaient de chauffer les biligs (plaque de chauffe
pour cuire les crêpes).
Les coupes de bois nobles constituaient des revenus substantiels pour
les seigneuries et le clergé qui par des prélèvements excessifs ont appauvri
la presqu'île.
On parle aujourd'hui de précarité énergétique quand un foyer ne parvient
pas à chauffer son logement. Les Presqu'îliens l'ont toujours connue pendant
des siècles et ceci durant une période de refroidissement climatique de
1550 à 1850 nommé petit âge glaciaire. Rien à voir avec la glaciation
des sols de l'ère Quaternaire mais une suite d'hivers anormalement rigoureux
et humides.
L'absence de bois de chauffe l'impossibilité d'en acheter contraignaient
les paysans-pêcheurs à couper les rejets et les repousses des coupes (taillis)
pour en faire des fagots de démarrage pour les feux de cheminée. C'était
le seul prélèvement toléré par les détenteurs des droits. Quelques mauvaises
tourbes
complétaient les possibilités de chauffe.
Une bûche d'ajonc peut espérer un diamètre de 8 à 10 cm. Les feux domestiques
étaient gérés à l'économie par les femmes. Les corvées de bois leur revenaient
souvent, le port des fagots sur le dos ne faisait que les user davantage...
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