Autour du fort de l'Aber - corps de garde modèle 1846 construit en 1862, côté mer, les épaulements de la batterie.
Le parapet de la batterie en suspend en bord de falaise prêt à tomber. Au prochain éboulement sous les effets de l'érosion, il n'en restera rien.
La platine permettant la fixation de l'affût d'un canon derrière son parapet pour un tir à barbette. Un tir sans protection en dehors du muret sans créneaux. Il n'est pas certain que cette platine ait connu le moindre canon. La Marine installait des dispositifs prêts à l'emploi en cas de guerre sans pour autant installer le matériel d'artillerie proprement dit.
Limite de plate-forme de tir.
La batterie de l'Aber se décompose en deux pas de
tir :
1- Talus de terre d'une épaisseur de 6 mètres normés au sommet pour absorber
les tirs des obus explosifs ennemis et dont la hauteur dépasse le réduit
(5) afin qu'il ne soit pas visible de la mer.
2- Pas de tir pour mortiers
3- Pas de tir pour canons / obusiers
4- Mur parapet
5- Fort de l'Aber
6- Poste d'observation ouvert
L'île de l'Aber fut très longtemps un lieu stratégique
de défense côtière pour l'armée française en proie aux inquiétudes d'un
débarquement ennemi qui s'avérait être souvent l'Anglais et ceci au cours
des siècles. La grande difficulté de l'artillerie d'antan était la faible
portée des boulets alors une petite avançée naturelle dans la mer était
providentielle car la position devenait difficilement prenable. Ainsi
dans ce contexte de veille permanente, une batterie occupait les lieux
avant que ne soit construit le corps
de garde de 1862. Cette batterie modeste était installée sur des terres
réquisitionnées ou propriété de la Marine car l'île par le passé était
une zone agricole divisée en une multitude de petites parcelles plutôt
longues que larges.
La datation des premières versions de la batterie semble oubliée mais
devait être commune à tous les aménagements de la presqu'île de Crozon
qui commencent au 17ème siècle, se poursuivent au 18ème et prennent de
l'ampleur au 19ème. Les différentes archives mentionnent une batterie
complète avec un poste de garde (un logement exigu pour les artilleurs),
une poudrière et une maison de gardien en retrait (ce qui prouve que la
batterie n'était active qu'en cas d'alerte), le tout au service de trois
canons de marine et ceci jusqu'au début du 19ème siècle... Cette batterie
a connu son mât à
pavillons afin de communiquer avec les autres batteries.
Bachelot de la Pylaie visite l'île de l'Aber et publie ce commentaire
en 1850.
« Comme celle-ci est entourée de plages où l'on pourrait opérer un débarquement,
elle avait été fortifiée pendant notre dernière guerre avec l'Angleterre
: on y avait établi un poste avec une batterie composée de trois pièces
de quarante-huit. Les édifices, c'est-à-dire le corps de garde et la poudrière,
par leur complet abandon, ne nous offrent plus que des ruines...
… Je fus assailli de deux ondées brumeuses, pendant cette visite, où je
fus obligé d'aller chercher un refuge sous les restes de la voûte de la
poudrière, et Yves Daniélou, mon guide, put s'accroupir sous la seule
pièce de canon restée dans la batterie... »
Puis les choses se précisent, l'équipement devient officiel, du moins
dans les projets de rapport des différentes commissions qui statuent sur
la nécessité des armements côtiers. En 1841, il est demandé :
3 canons de 30 et obusiers de 22 en fer
1 obusier de 12 en bronze
2 mortiers de 32 en fer
La recommandation préconise de l'équipement pour tous les types de tir
d'artillerie de l'époque. Du tir direct de distance (canon - portée maximale
3500 m), au tir intermédiaire (obusier - portée maximale 2400 m), au tir
en cloche (mortier - portée maximale 4000 m). Toutes les recommandations
administratives n'ont pas été suivies des faits par manque de moyens de
sorte que la réalité de l'équipement de la batterie sur le terrain est
sujette à plusieurs interprétations. Certains documents précisent que
les canons n'étaient pas installés en permanence... Voire pas du tout
durant des décennies... Pourtant la batterie fut classée, un temps, en
1ère catégorie d'importance.
En 1870 les préconisations sont :
1 canon rayé de 30
2 obusiers de 22 rayés frettés
Ensuite le site de défense et de lutte contre le mouillage intrusif est
progressivement déclassé voire abandonné. L'armée allemande d'occupation
va y installer une concentration de tobrouks et de petites artilleries
pour éviter pareillement, un débarquement sur les plages voisines de l'Aber.
Position allemande
de l'île de l'Aber, codage radio Cr28.
Sur le terrain, l'érosion a amputé partiellement les emplacements de canon
mais néanmoins il subsiste des indices. Un fort promontoire qui couvre
la vue du fort côté maritime, un parapet...
La batterie était construite sur des terres nommées Enez Mittern en breton.
48° 13' 30.4" N
4° 26' 13.6" O
La défense côtière avant 1939
Postes de projecteur du Goulet Roscanvel
Lunette à micromètre G de côte
Les postes de télémétrie Audouard 1880 Rosvanvel : Kerviniou - Capucins Sud réemployé - Capucins Sud - Capucins - Capucins Nord - Stiff - Espagnols Sud - Espagnols.
Poste d'observation 1920 de Cornouaille Roscanvel
Batteries : Basse de Cornouaille Roscanvel - Batterie de Beaufort Roscanvel - Vieille Batterie Roscanvel - Haute de Cornouaille Roscanvel - Poul Dû Crozon - Mort Anglaise Camaret - Capucins Roscanvel - Kerbonn Camaret + projecteur Camaret - Kerviniou Roscanvel - Pen-Hir Camaret - Tremet Roscanvel - Ty-Du Morgat - Portzic Crozon - Stiff Roscanvel - Pourjoint Roscanvel - Haute Pointe des Espagnols Roscanvel - Petit Gouin Camaret - Sud des Capucins Roscanvel - Batteries hautes des Capucins Roscanvel - Batterie de rupture ou bombardement - Batteries haute et basse du Kador Morgat - Rouvalour Crozon - Batteries Est de Roscanvel Roscanvel - Batterie du Run / Pont-Scorff Roscanvel - Batterie de l'Eglise Roscanvel - Batterie de Bégéozû Roscanvel - Batterie de l'île de l'Aber Crozon - Batterie extérieure de la Tour Vauban Camaret - Batterie de Dinan Crozon
Cabines téléphoniques de batterie
Camp Sanitaire des Capucins Roscanvel
Casernement bas de la Pointe des Espagnols Roscanvel
Casernement haut de la Pointe des Espagnols Roscanvel
Abri groupe électrogène Roscanvel
Fortifications de la Pointe des Espagnols Roscanvel
Casernement de Kerlaër Roscanvel
Casernement de Lagatjar Camaret
Camp d'internés de l'Île Longue
Corps de Garde 1846 / Fort : Aber Crozon - Camaret Camaret - Kador Morgat - Postolonnec Crozon - Roscanvel Roscanvel - Rulianec Morgat
Loi de déclassement des corps de garde 1846
Loi du 17 juillet 1874 - système Séré de Rivières
Loi du 3 juillet 1877 - réquisitions de l'armée
Caserne Sourdis & cale Roscanvel
Les forts : Fraternité Roscanvel - Landaoudec Crozon - Lanvéoc Lanvéoc - Toulinguet Camaret - Crozon Crozon
Lignes de Quélern Ouest Roscanvel
Pointe des Espagnols - Ligue Roscanvel
Poste d'inflammation des torpilles Roscanvel
Poudrière de Quelern Roscanvel
Repère d'Entrée de Port R.E.P. Roscanvel
Canon de 95mm Lahitolle Mle 1888
Histoire et évolution des calibres des canons
Abri du champ de tir de l'Anse de Dinan
L'arrivée de la téléphonie dans les postes d'observation
Les Ancres de Roscanvel Roscanvel
Château-fort de Castel bihan Poulmic Lanvéoc
La ligne d'artillerie terrestre de 1914
Les piliers des terrains militaires
Sous-marin Nautilus de Robert Fulton Camaret
1404 la chute de l'Anglais à Lam Saoz Camaret
La BAN de Lanvéoc-Poulmic Lanvéoc
La défense antiaérienne avant 1939
Position de DCA en presqu'île avant 1939
Batterie de DCA de Kerguiridic Crozon
Batterie de 100mm Pointe des Espagnols Roscanvel
Projecteur et écoute de Pen ar Vir Lanvéoc
Projecteur et écoute du Grand Gouin Camaret
Abri de projecteur de la Pointe des Espagnols Roscanvel
Station d'écoute aérienne de Messibioc Lanvéoc
Autres positions françaises de projecteurs
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