La tour Vauban n'avait pas de toiture à l'origine mais un toit terrasse sur lequel était disposé quelques canons pour des tirs de bombardement (boulets atteignant les cibles par leur dessus). La plateforme de batterie principale exerçait quant à elle des tirs directs sur cibles ou des tirs à ricochets.
Le tir à ricochets consiste à faire feu avec un canon pratiquement
à l'horizontal et en tous les cas jamais levé au-dessus de 15°. Les angles
souvent recommandés sont de l'ordre de 1° à 4° sur une étendue d'eau et
donc la mer par voie de conséquence. Les tirs terrestres, en fonction
de la planitude des terrains, peuvent exiger des valeurs plus hautes.
La charge de poudre est minimale, le foin tampon dans ce cas s'avère inutile,
le boulet est envoyé à faible vitesse sur une distance moindre que par
un tir classique. Le boulet rebondit sur l'eau avant de s'enfoncer dans
la mer. Le but est de toucher des ennemis en enfilade. Dans la défense
côtière, les boulets touchent plusieurs embarcations de débarquement et
mutilent ou tuent les marins ennemis embarqués tentant de rejoindre la
côte pour envahir le territoire et souvent organiser le siège d'une place
forte telle que la tour
Vauban en Camaret-sur-Mer.
Sébastien Le Prestre, marquis de Vauban était un adepte des tirs à ricochets
et en faisait usage pour faire le siège des places fortes grâce à de l'artillerie
de campagne et de siège mais le recommandait aussi pour la défense maritime
contre les flottes invasives. A ce titre, avec des marées ayant un marnage
allant jusqu'à 7mètres en presqu'île de Crozon, l'installation des batteries
à une hauteur (sur le rivage) judicieuse permettant tous les types de
tirs (direct – bombardement – à ricochets) faisait partie des considérations
techniques à prévoir par les ingénieurs de Vauban.
Ensuite quand la batterie (plusieurs canons) était disposée, des essais
de tirs à ricochets étaient effectués afin de parvenir à identifier la
quantité de poudre dont les doses réglementaires étaient 1, 2, 4, 8, 16
onces, (16 onces correspondent à 1 litre), et l'angle idéal en fonction
de la marée et de l'état de la mer. A forte houle, le tir à ricochets
est improbable.
Vauban recommandait ce genre de tirs pour économiser les canons qui chauffaient
moins, s'usaient moins, consommaient moins de poudre.
Gaspard Herman Cotty – Dictionnaire de l’artillerie, Agasse, Paris,
1822, page 451 : "On tire à ricochets lorsqu’on fait arriver le projectile
sur les points les plus près de l’objet qu’on veut battre, & qu’il parcourt
ensuite en bondissant & renversant tout ce qu’il rencontre à des points
éloignés."
Le tir à ricochets est enseigné dans les écoles d'artillerie du 19ème
siècle et intègre désormais les obus explosifs exploités par rebond dans
les combats terrestres. La guerre de 1914-1918 intègre encore le tir à
ricochet (un seul ricochet) avec le canon de 75mm avec un obus ayant une
fusée 24/31 mm modèle 1899-1908 qui retarde l'explosion de l'obus de 0,05
seconde, soit pendant le rebond de l'obus sur le sol. Par contre les utilisations
des tirs des ricochets dans la défense de côte semblent abandonnées du
fait de l'usage des canons à tirs rapides plus précis et facilement mis
en œuvre.
La défense côtière avant 1939
Lunette à micromètre G de côte
Les postes de télémétrie Audouard 1880 Rosvanvel : Kerviniou - Capucins Sud réemployé - Capucins Sud - Capucins - Capucins Nord - Stiff - Espagnols Sud - Espagnols.
Poste d'observation 1920 de Cornouaille Roscanvel
Batteries : Basse de Cornouaille Roscanvel - Batterie de Beaufort Roscanvel - Vieille Batterie Roscanvel - Haute de Cornouaille Roscanvel - Poul Dû Crozon - Mort Anglaise Camaret - Capucins Roscanvel - Kerbonn Camaret + projecteur Camaret - Kerviniou Roscanvel - Pen-Hir Camaret - Tremet Roscanvel - Ty-Du Morgat - Portzic Crozon - Stiff Roscanvel - Pourjoint Roscanvel - Haute Pointe des Espagnols Roscanvel - Petit Gouin Camaret - Sud des Capucins Roscanvel - Batteries hautes des Capucins Roscanvel - Batterie de rupture ou bombardement - Batteries haute et basse du Kador Morgat - Rouvalour Crozon - Batteries Est de Roscanvel Roscanvel - Batterie du Run / Pont-Scorff Roscanvel - Batterie de l'île de l'Aber Crozon - Batterie extérieure de la Tour Vauban Camaret - Batterie de Dinan Crozon
Cabines téléphoniques de batterie
Camp Sanitaire des Capucins Roscanvel
Casernement bas de la Pointe des Espagnols Roscanvel
Casernement haut de la Pointe des Espagnols Roscanvel
Abri groupe électrogène Roscanvel
Fortifications de la Pointe des Espagnols Roscanvel
Casernement de Kerlaër Roscanvel
Casernement de Lagatjar Camaret
Camp d'internés de l'Île Longue
Corps de Garde 1846 / Fort : Aber Crozon - Camaret Camaret - Kador Morgat - Postolonnec Crozon - Roscanvel Roscanvel - Rulianec Morgat
Loi de déclassement des corps de garde 1846
Loi du 17 juillet 1874 - système Séré de Rivières
Loi du 3 juillet 1877 - réquisitions de l'armée
Caserne Sourdis & cale Roscanvel
Les forts : Fraternité Roscanvel - Landaoudec Crozon - Lanvéoc Lanvéoc - Toulinguet Camaret - Crozon Crozon
Lignes de Quélern Ouest Roscanvel
Pointe des Espagnols - Ligue Roscanvel
Poste d'inflammation des torpilles Roscanvel
Poudrière de Quelern Roscanvel
Repère d'Entrée de Port R.E.P. Roscanvel
Canon de 95mm Lahitolle Mle 1888
Histoire et évolution des calibres des canons
Abri du champ de tir de l'Anse de Dinan
L'arrivée de la téléphonie dans les postes d'observation
Les Ancres de Roscanvel Roscanvel
Château-fort de Castel bihan Poulmic Lanvéoc
La ligne d'artillerie terrestre de 1914
Les piliers des terrains militaires
Sous-marin Nautilus de Robert Fulton Camaret
1404 la chute de l'Anglais à Lam Saoz Camaret
La BAN de Lanvéoc-Poulmic Lanvéoc
La défense antiaérienne avant 1939
Position de DCA en presqu'île avant 1939
Batterie de DCA de Kerguiridic Crozon
Batterie de 100mm Pointe des Espagnols Roscanvel
Projecteur et écoute de Pen ar Vir Lanvéoc
Projecteur et écoute du Grand Gouin Camaret
Abri de projecteur de la Pointe des Espagnols Roscanvel
Station d'écoute aérienne de Messibioc Lanvéoc
Autres positions françaises de projecteurs
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