Le Pavillon de Sourdis aujourd'hui.
Un des pignons de la caserne de Sourdis, en second plan, la cale, puis en fond le port militaire de Brest et la ville.
La caserne d'infanterie "du pavillon de Sourdis" de
Quélern en Roscanvel tient son nom d'un homme au destin particulier :
Henri Escoubleau De Sourdis (1593 - 1645). Issu d'une famille noble, il
devient évêque par héritage. Malgré son statut d'évêque, il participe
à différents conflits militaires avant de se découvrir une vocation de
marin. Il devient Lieutenant-général de la flotte du Ponant, puis du Levant.
Il obtint des succès militaires sur mer mais aussi de sévères défaites
face aux Espagnols, entre autres. Un temps protégé par Richelieu, il déçoit
son protecteur qui le destitue de ses fonctions avant l'exil, jusqu'à
ce que Louis XIII lui restitue l’Archevêché de Bordeaux auquel il était
destiné dès sa jeunesse. En fin de vie ce sera le Pape Urbain VIII, lui-même,
qui le démettra de son statut d'Archevêque de Bordeaux pour avoir porté
les armes.
Le projet d'origine devait comporter 4 bâtiments identiques pour 800 hommes,
construits sur un lieu de campement militaire datant de Vauban qui avait
connu quelques baraquements.
La caserne Sourdis de la fin du XVIII ème siècle s'insère
dans le dispositif militaire des lignes de défense de Quélern qui depuis
Vauban fut un monde militaire fermé, rattaché hiérarchiquement à Brest
et dont l'accès terrestre se faisait par des portes fermées la nuit. Le
transit de militaires, de prisonniers de différents conflits, de matériels
ainsi que les liens entretenus avec les îles aux Morts et Trébéron qui
furent des lieux de quarantaine, d’emprisonnement, de fabrication de munitions,
donne un aperçu de la forte activité d'alors.
La caserne Sourbis construite à partir de 1793 jusqu'en 1826 dans sa première
version amoindrie par rapport au projet initial nommé "Nouvelle caserne",
est modernisée entre 1925 et 1930. La "Nouvelle Caserne" est
codée "A" sur le territoire de Quélern et change de nom en 1887
pour adopter son nom définitif de "Sourdis". Chaque caserne
de la région de Brest se trouve affublée d'un nom de militaire prestigieux.
La caserne de 407 places (hors greniers 100 places) héberge une batterie
du 2ème régiment d'artillerie
coloniale jusqu'à la première guerre mondiale mais aussi les familles
Catalanes et Basques, chassées par les armées franquistes. Résidences
surveillées des familles
Républicaines. La caserne est aussi une colonie de vacances pour des
enfants de Landerneau qui y passent l'été en deux sessions. Colonie pour
les garçons et colonie pour les filles. En juillet, août 1939, les départs
pour la colonie sont retardés car la caserne doit faire l'objet d'une
désinfection et d'une remise en état suite à l'hébergement des réfugiés
Espagnols. Ces séjours sont organisés par la caisse des écoles de Landerneau
pour 80 enfants environ à chaque "fournée". Ils sont déposés
en trois cars dans la cour de la caserne et un lit nominatif les attend
dans les chambrées sous l'égide de Mr Monfort directeur de la colonie
de vacances.
Au début de la seconde guerre mondiale, les ouvriers du génie militaire
allemand de l'organisation Todt, puis les jeunesses hitlériennes occupent
la caserne.
Ensuite, quand les ouvriers furent déplacés vers d'autres chantiers du
mur de l'Atlantique, ce fut 200 militaires Allemands qui habitèrent les
lieux. Les îles voisines étaient un point stratégique de stockage de munitions
et des troupes étaient nécessaire pour assurer la relève dans des points
de défense multiples à proximité.
La caserne, bien après le démantèlement du système de défense de Quélern,
et ceci à une période plus moderne, a été une école de commandos de marine
– CEC n°3 de Quélern – puis un centre de séjours pour des
familles de militaires.
Le 6 novembre 1902, pavillon Sourdis, à Quélern, adjudications de pain et viande pour la période du 1er janvier au 30 juin 1903, à des fins de ravitaillement des 8ème et 9ème batteries d'artillerie coloniale.
La caserne existe depuis belle lurette et les militaires
depuis toujours échouaient leurs barques sur la vase et rejoignaient tant
bien que mal les bâtiments en contre-haut. Oui mais voilà, il était une
fois un général qui fut porté à dos de soldat pour descendre de la barque,
ce dernier trébucha et le général s'envasa les bottes. Le scandale retentit
comme un coup de canon jusqu'au préfet de Châteaulin qui s'empressa de
trouver les fonds pour qu'une cale fut construite dans les plus brefs
délais. Jamais en presqu'île on ne connut de chantier plus prompt. Des
pierres furent assemblées sur la grève en 1828. Les apparences étaient
sauves car la cale était mal commode. Trop modeste : aucun bateau
ne put accoster, pas un chemin ne permettait aux attelages terrestres
de venir chercher les marchandises aisément. Qu'importe, en cas de venue
d'un général, même par surprise, la caserne Sourdis avait sa cale !
Cette cale a pourtant vu le malheur passer. Prisonniers de tout poil,
communards, Kabyles, "tous" les opposants de la France de la
fin du 19ème siècle ont foulé ces pierres pour des destins parfois tragiques.
Roscanvel fut un grand camp de rétention, pour une justice souvent arbitraire.
Prisonniers dans les forts, sur des pontons, sur des bateaux aménagés
sommairement tel que le Breslaw, par centaines...
48° 18' 2.5" N
4° 33' 21" O
La défense côtière avant 1939
Postes de projecteur du Goulet Roscanvel
Lunette à micromètre G de côte
Les postes de télémétrie Audouard 1880 Rosvanvel : Kerviniou - Capucins Sud réemployé - Capucins Sud - Capucins - Capucins Nord - Stiff - Espagnols Sud - Espagnols.
Poste d'observation 1920 de Cornouaille Roscanvel
Batteries : Basse de Cornouaille Roscanvel - Batterie de Beaufort Roscanvel - Vieille Batterie Roscanvel - Haute de Cornouaille Roscanvel - Poul Dû Crozon - Mort Anglaise Camaret - Capucins Roscanvel - Kerbonn Camaret + projecteur Camaret - Kerviniou Roscanvel - Pen-Hir Camaret - Tremet Roscanvel - Ty-Du Morgat - Portzic Crozon - Stiff Roscanvel - Pourjoint Roscanvel - Haute Pointe des Espagnols Roscanvel - Petit Gouin Camaret - Sud des Capucins Roscanvel - Batteries hautes des Capucins Roscanvel - Batterie de rupture ou bombardement - Batteries haute et basse du Kador Morgat - Rouvalour Crozon - Batteries Est de Roscanvel Roscanvel - Batterie du Run / Pont-Scorff Roscanvel - Batterie de l'île de l'Aber Crozon - Batterie extérieure de la Tour Vauban Camaret - Batterie de Dinan Crozon
Cabines téléphoniques de batterie
Camp Sanitaire des Capucins Roscanvel
Casernement bas de la Pointe des Espagnols Roscanvel
Casernement haut de la Pointe des Espagnols Roscanvel
Abri groupe électrogène Roscanvel
Fortifications de la Pointe des Espagnols Roscanvel
Casernement de Kerlaër Roscanvel
Casernement de Lagatjar Camaret
Camp d'internés de l'Île Longue
Corps de Garde 1846 / Fort : Aber Crozon - Camaret Camaret - Kador Morgat - Postolonnec Crozon - Roscanvel Roscanvel - Rulianec Morgat
Loi de déclassement des corps de garde 1846
Loi du 17 juillet 1874 - système Séré de Rivières
Loi du 3 juillet 1877 - réquisitions de l'armée
Caserne Sourdis & cale Roscanvel
Les forts : Fraternité Roscanvel - Landaoudec Crozon - Lanvéoc Lanvéoc - Toulinguet Camaret - Crozon Crozon
Lignes de Quélern Ouest Roscanvel
Pointe des Espagnols - Ligue Roscanvel
Poste d'inflammation des torpilles Roscanvel
Poudrière de Quelern Roscanvel
Repère d'Entrée de Port R.E.P. Roscanvel
Canon de 95mm Lahitolle Mle 1888
Histoire et évolution des calibres des canons
Abri du champ de tir de l'Anse de Dinan
L'arrivée de la téléphonie dans les postes d'observation
Les Ancres de Roscanvel Roscanvel
Château-fort de Castel bihan Poulmic Lanvéoc
La ligne d'artillerie terrestre de 1914
Les piliers des terrains militaires
Sous-marin Nautilus de Robert Fulton Camaret
1404 la chute de l'Anglais à Lam Saoz Camaret
La BAN de Lanvéoc-Poulmic Lanvéoc
La défense antiaérienne avant 1939
Position de DCA en presqu'île avant 1939
Batterie de DCA de Kerguiridic Crozon
Batterie de 100mm Pointe des Espagnols Roscanvel
Projecteur et écoute de Pen ar Vir Lanvéoc
Projecteur et écoute du Grand Gouin Camaret
Abri de projecteur de la Pointe des Espagnols Roscanvel
Station d'écoute aérienne de Messibioc Lanvéoc
Autres positions françaises de projecteurs
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