La Presqu'île de Crozon fut la témoin des agitations administratives
militaires et des gabegies qui en découlèrent. Parmi les folles gestions
de l'Etat, l'histoire de la flotte Tardieu fut une complète réussite et
laissent quelques souvenirs en bois à Rostellec.
A l'entrée de la première guerre mondiale, les états majors français sont
convaincus que le conflit sera court et victorieux. Personne ne pense
à organiser le ravitaillement et à prévoir les importations des matières
premières nécessaires à l'entretien de ce conflit international. Les mois
passent et la réquisition des navires civils suffit pour le transport
des troupes et des denrées. Les armateurs font leur beurre.
La courte guerre victorieuse devient longue et s'enlise sur terre et en
mer les sous-marins allemands coulent tout ce qui navigue avec une grande
facilité et en toute impunité car à l'époque il n'existe pas d'armement
anti sous-marin. Seuls les hydravions tels que ceux de la Cam 59 de Camaret
peuvent intervenir dans un rayon d'action proche de leurs bases. L'approvisionnement
en matériels et en hommes sur le front élargi devient critique en 1917
alors l'Etat français envisage de se faire fabriquer une flotte nationalisée
bon marché, c'est à dire en bois au lieu de l'acier courant. L'émissaire
français, nommé Tardieu, part aux Etats-Unis et signe un contrat de construction
navale d'un niveau jamais atteint. Une flotte de navire de transport en
pin de l'Orégon doit sortir des chantiers américains dans les délais les
plus brefs dont 8 schooners patrouilleurs 4 mâts à moteur auxiliaire destinés
à la surveillance de la pêche à la morue à Terre-Neuve. Tellement mal
construits, chacun aura une fin calamiteuse après deux ans de service
pour certains. Les chantiers navals français reçoivent aussi des commandes
de cargos de type « Marie-Louise » et de paquebots.
L'affolement administratif est à son comble, on craint une guerre éternelle
et un manque de navires qui entraîneraient la perte de la France. Tardieu
court au Brésil racheter 26 bateaux à vapeur récents issus pour la plupart
des arsenaux allemands. L'Etat major français n'est toujours pas serein
en 1918. Les réquisitions de bateaux civils sont maximales. Les prix généreux
de location alourdissent la facture d'autant que la France s'est engagée
à remplacer tout navire abîmé ou détruit dans les 6 mois après la signature
de la paix. Les armateurs suivent avec enthousiasme l'effort de guerre,
il en va de la nation !
La guerre s'achève le 11 novembre 1918, les bateaux américains sont livrés
« indéfiniment ». En 1920 encore et encore. La flotte Tardieu grossit
les mouillages dans les ports français. La précipitation américaine, pour
assumer l'ampleur du contrat gigantesque, a contraint les chantiers à
utiliser des bois encore verts qui se rétractent après la construction
des navires alourdis par d'imposantes machineries. Ça coule de partout
en silence et le budget militaire de l'Etat a du mal à tenir sa ligne
de flottaison.
On refourgue les quelques bateaux acceptables dans des reventes qui ressemblent
à des braderies. 80% de rabais sur de l'équipement neuf. Quelques armateurs
fins limiers achètent à bon compte. On fait la promotion des reconversions
possibles vers des navires de plaisance ou de tourisme. Quelques millions
rentrent dans les caisses de l'Etat mais rien qui ne fasse de l'ombre
aux centaines de millions dépensés. Quelques reclassements sont réalisés
dans les colonies mais les traces administratives laissées derrière chaque
affectation donnent un goût politique navrant, alors on abandonne le tout.
Il faut noyer le ridicule... Seulement noyer des barges et des chalands
en ciment armé n'est pas si commode car au delà de la flotte en bois,
il y a des embarquations secondaires d'accompagnement pour le déchargement...
La liquidation de la flotte d'Etat est décidée à la Chambre en 1921. Des
chiffres officiels sortent, des réalités les contredisent. L'Etat reconnaît
une perte d'1 milliard 178 millions... C'est bien plus évidemment... Il
y a 400 navires livrés plus les rachetés à prix d'or dans l'urgence...
La première liquidation est un échec. En 1922, on s'y reprend par la «
force », le parlement décrète :
« Les Armateurs Français doivent, dans un délai de 3 mois, à dater de
la signature de la convention (soit avant le 26 septembre) constituer
une société anonyme, au capital de 1 million, qui incombera le soin soit
de vendre les navires soit d'en opérer le démantèlement ou la démolition
pour vente du matériel ainsi récupéré. Ces opérations devront être accomplies
en moins de 6 années. La Société garantit à l'Etat un minimum de 6 millions,
somme dont les Armateurs Français se portent caution. Elle doit prendre
en charge tous navires dans un délai maximum de 30 jours, à dater de la
résiliation des contrats de gardiennage. »
L'Etat vend les serviettes de toilette de la flotte 5 frs pièce... Les
fourchettes, les tables, tout a un prix... Le temps passe et les bonnes
résolutions s'évaporent au gré des politiques nouvelles. On veut oublier
que des fortunes privées ont spéculé sur les difficultés de l'Etat. Ce
dernier récupère environ 16 millions de francs, une goutte d'eau particulièrement
salée.
Les derniers navires américains encombrants, incapables de naviguer, sont
déconstruits en catimini. Quelques uns furent accueillis seulement après
la seconde guerre mondiale à Rostellec qui avait l'expérience du bois
de marine depuis des siècles. C'est ainsi que des maisons ou des granges
contiennent quelques poutres et planches en pin de l'Orégon uniques souvenirs
de la flotte d'Etat – la flotte Tardieu surnommée dans les ports d'amarrage
la flotte aux pieds nickelés.
La défense côtière avant 1939
Lunette à micromètre G de côte
Les postes de télémétrie Audouard 1880 : Kerviniou - Capucins Sud réemployé - Capucins Sud - Capucins - Capucins Nord - Stiff - Espagnols Sud - Espagnols.
Poste d'observation 1920 de Cornouaille
Batteries : Basse de Cornouaille - Batterie de Beaufort - Vieille Batterie - Haute de Cornouaille - Poul Dû - Mort Anglaise - Capucins - Kerbonn + projecteur - Kerviniou - Pen-Hir - Tremet - Ty-Du - Portzic - Stiff - Pourjoint - Haute Pointe des Espagnols - Petit Gouin - Sud des Capucins - Batteries hautes des Capucins - Batterie de rupture ou bombardement - Batteries haute et basse du Kador (Beg ar Gador - Morgat) - Rouvalour - Batteries Est de Roscanvel - Batterie du Run / Pont-Scorff - Batterie de l'île de l'Aber - Batterie extérieure de la Tour Vauban
Cabines téléphoniques de batterie
Casernement bas de la Pointe des Espagnols
Casernement haut de la Pointe des Espagnols
Fortifications de la Pointe des Espagnols
Corps de Garde 1846 : Aber - Camaret - Kador - Postolonnec - Roscanvel - Rulianec
Loi de déclassement des corps de garde 1846
Loi du 17 juillet 1874 - système Séré de Rivières
Les forts : Fraternité - Landaoudec - Lanvéoc - Toulinguet - Crozon
Poste d'inflammation des torpilles
Repère d'Entrée de Port R.E.P.
Canon de 95mm Lahitolle Mle 1888
Histoire et évolution des calibres des canons
Abri du champ de tir de l'Anse de Dinan
L'arrivée de la téléphonie dans les postes d'observation
Château-fort de Castel bihan Poulmic
La ligne d'artillerie terrestre de 1914
Les piliers des terrains militaires
Sous-marin Nautilus de Robert Fulton
1404 la chute de l'Anglais à Lam Saoz
La défense antiaérienne avant 1939
Position de DCA en presqu'île avant 1939
Batterie de DCA de Kerguiridic
Projecteur et écoute de Pen ar Vir
Projecteur et écoute du Grand Gouin
Abri de projecteur de la Pointe des Espagnols
Station d'écoute aérienne de Messibioc
Autres positions françaises de projecteurs
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BUNKERS - MUR DE L'ATLANTIQUE 1940-1944
A la une :
Crabe araignée
ou crabe mousse ?
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Monge.
La genèse et l'inauguration de l'abattoir
de Camaret.
Le vice-amiral
Thévenard à la Pointe du Toulinguet et aux alignements de Lagatjar.
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Pétain à Morgat.
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Céline décroché pour l'oubli !
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Boudin à Camaret-sur-Mer.
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que faire ?
Le mangeur d'étamines : le Dasyte
émeraude.
Nettoyage
par criblage de la plage de Morgat.
Des marques de tracteurs
anciens qui n'existent plus ou presque.
Du nouveau dans les orties, le papillon
Carte Géographique arrive en presqu'île !
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et environnement, un rapport difficile !
Une nouvelle ponte pour les gravelots
! Troisième année de reproduction dans l'extros ! 2 poussins au 2 mai !
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technologiques en Presqu'île de Crozon.
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Abeille Bourbon dans l'anse de Camaret.
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de la presqu'île.
La batterie
de "la Mort Anglaise".
Le monument
aux Morts d'Argol : le grand déplacement !
L'histoire des échaliers
des enclos paroissiaux.
La position allemande du Marros
pour défendre le pont de Térénez.
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d'Argol, une affaire d'Etat !
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aérien, une calamité que les anciens avaient prévue.
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légère et mobile.
De la grande guerre au tir aux poulets, l'histoire du canon
de 32cm de Roscanvel.
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d'un film policier à Morgat avec la célèbre vedette Suzanne Grandais.
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du Kador, son histoire pour préparer sa découverte.
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Goarem, les lapins du moyen-âge.
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foil est bien là à Crozon !
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de la Cormorandière.
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Le Bastard de Mesmeur, une religieuse royaliste.
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des diligences à Crozon !
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de la presqu'île de Crozon.
Super-Marché
Concorde de Crozon.
La fonte des cloches
sous la Révolution.
La manoir
de Goandour de la famille de Gouandour.
De la place des femmes,
des cigarettes et des cravates dans les conseils municipaux.
Les chantiers Courté.
L'aventure du Centre
Hospitalier.
Les excursions
maritimes pour visiter les grottes de Morgat, toute une histoire.
Les cordages
marins synthétiques la fausse bonne idée.
Abri
de projecteur de DCA français redécouvert à la Pointe des Espagnols.
La batterie
extérieure de la Tour Vauban.
Un rorqual
sans queue ni tête mystérieux.
Usine
abri groupe électrogène de l'armée française de la fin du 19ème siècle.
Faire connaissance avec la limace
rouge.
Rue et impasse du Moulin
Cassé, l'ultime souvenir d'un moulin à vent camarétois.
L'exploitation des roselières pour le chaume
traditionnel.
La corvée de la buée.
La Musaraigne,
une amie du jardinier.
Bunker
634 : un blockhaus à coupole en 4 exemplaires en Roscanvel.
Remorqueur
océanique et manutention d'ancres.
Le bunker
515 neu présent en presqu'île de Crozon.
Un câblier
"français" dans l'anse de Morgat.
Un coup
de vent différemment géré.
Carrière
– Excavation militaire pour l'extraction de matériaux de construction
des batteries de côte.
Des avisos
et des hommages dans le Goulet.
Bâtiments-écoles
type Léopard BE
Le guano
à la loupe.
La grésification
des sables dunaires.
Pêche.
Le port
du Fret.
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Sondages locaux
Quel avenir pour la
presqu'île de Crozon ?
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