La milice garde-côte est régie par des règlements royaux (28 janvier 1716 pour le plus connu) et par ordonnance du Roy (roi) comme celle du 25 avril 1744. Le terme apparaît lors de la guerre de Succession d'Espagne (1701-1713) et remplace le guet de mer. Le guet de mer n'est rien d'autre qu'une population côtière requise à surveiller la côte afin de se battre si nécessaire. L'organisation date du moyen-âge après les invasions vikings. Un clerc du guet gère le dispositif des recrutements et dénonce les défaillants ; plus il est efficace, plus il est rémunéré... Cette façon est défaite par une organisation plus militaire nommée compagnies franches ou compagnies détachées.
La région Bretagne est divisée par régions portuaires d'importance maritime.
Le port de Brest est l'une d'entre-elle commandée par le Marquis de Coëtmen*
Brigadier de ses armées commandant la ville et le château à partir de
1742. Le roi Louis XV lui ordonne de réquisitionner 1000 hommes pour surveiller
les côtes des alentours. La capitainerie de Crozon doit recruter quatre
compagnies de 100 hommes chacune parmi la population masculine de la presqu'île
de Crozon. Le service de côte est obligatoire, les défaillants sont punis
de 15 jours de prison et doivent payer une amende couvrant les frais de
transport et d'accompagnement de leur propre arrestation dans la limite
de 3 livres (une fortune). La réquisition est proportionnelle au nombre
des habitants des paroisses. Le service dure 14 jours + 2 jours éventuels
pour atteindre à pied le poste de garde. Chaque jour est rémunéré (16
jours maximum) selon le grade et la composition de la compagnie :
Capitaine de compagnie : 3 livres par jour. Il est issu de l'armée régulière du roi.
2 Lieutenants, 2 Sous-Lieutenants ou Enseignes : 20 sols par jour chacun.
4 Sergents : 7 sols 6 deniers par jour chacun.
2 Tambours : 5 sols 6 deniers par jour chacun.
94 anspessades et soldats : 5 sols 6 deniers par jour chacun.
Il faut mesurer 1,62m minimum (5 pieds), avoir 16 ans minimum à partir
de 1757 (18 avant) et de 40 à 60 ans maximum selon le contexte guerrier
et la nature de la population. Les ecclésiastiques, les nobles, les chirurgiens,
les gardes-étalons sont exemptés du service à la côte. Si le nombre de
recrue potentielle est élevé, la sélection se fait par tirage au sort.
Les fraudeurs du handicap ou du tirage sont exposés à 6 ans de service
de côte au delà de l'âge limite (disposition écrite dans certaines ordonnances
mais pas toutes). Il existe un droit de substitution, un riche sélectionné
peut proposer de l'argent à un pauvre pour que ce dernier le remplace
: article 22 de l'ordonnance de mars 1756. La milice des garde-côtes est
marine jusqu'en 1759, puis affiliée à l'armée de terre ensuite.
La discipline est le régime militaire. Le pain de munition (le pain) est facturé aux sergents et hommes du rang.
Uniforme des garde-côtes : l'habit de drap gris blanc - col bleu - parement bleu - 20 boutons plats de cuivre - chapeau tricorne de feutre bordé de laine blanche. En réalité, les uniformes ne sont pas forcément distribués et il peut arriver que l'on se batte avec sa chemise et ses sabots de bois avec pour arme un gourdin ou une fourche. Le fusil réglementaire est rare à la distribution... Chacun doit se munir d'une arme avant de se présenter à son poste. Le roi préconise l'épée, le monarque ignore que l'épée n'est à portée de bourse de son peuple. Les miliciens sont entretenus par des exercices militaires le dimanche en attendant leur prochain service à la côte en que milicien détaché.
Le capitaine de compagnie forme les officiers subalternes et sous-officiers
en cours de service pour qu'ils prennent le service de quatorzaine suivant.
Au niveau des habitants pêcheurs et paysans, il s'agit d'une contrainte
qui s'ajoute aux corvées imposées par l'aristocratie. Les bras manquent
sur les sardiniers et dans les champs. Le malheur peut survenir à cause
des raids anglais qui sont des escarmouches meurtrières. Ces hommes combattent
en guenilles et c'est grâce à eux que la presqu'île de Crozon ne fut pas
sous occupation anglaise : Bataille
de Trez Rouz... Quant à leur maigre solde, elle passe en vin durant
les heures interminables de garde par tranche de 24 heures.
Les postes de garde sont rustiques parfois agrémentés de tranchées et équipés de canons souvent rouillés. En cas d'alerte, il faut agiter les pavillons et doubler le renseignement par des messagers à pied qui doivent relier en courant par les campagnes vers la place de Brest pour qu'elle soit informée dans les meilleurs délais. La milice de côte a pour mission de faire face aux débarquements ennemis en attendant les troupes régulières.
Les milices garde-côtes sont dissoutes en 1763. Les postes sont réoccupés par les employés des Fermes (douaniers). L'ordonnance du 13 décembre 1778 crée le statut de canonniers garde-côtes dévolu aux populations en charge de l'entretien des batteries de côte.
Les milices sont recrutées à nouveau durant la Révolution et le 1er Empire pour des questions de sécurité puis dissoutes à nouveau définitivement.
* Alexis René de Coëtmen, né le 31 août 1678, décédé en 1750, baron de Coëtmen, seigneur de Kergadiou, commandant en 1742 la ville et le château de Brest. Marié à Julie de Gouyon, il eut deux filles dont l'une épousa le fils de la Chalotais.
La défense côtière avant 1939
Lunette à micromètre G de côte
Les postes de télémétrie Audouard 1880 Rosvanvel : Kerviniou - Capucins Sud réemployé - Capucins Sud - Capucins - Capucins Nord - Stiff - Espagnols Sud - Espagnols.
Poste d'observation 1920 de Cornouaille Roscanvel
Batteries : Basse de Cornouaille Roscanvel - Batterie de Beaufort Roscanvel - Vieille Batterie Roscanvel - Haute de Cornouaille Roscanvel - Poul Dû Crozon - Mort Anglaise Camaret - Capucins Roscanvel - Kerbonn Camaret + projecteur Camaret - Kerviniou Roscanvel - Pen-Hir Camaret - Tremet Roscanvel - Ty-Du Morgat - Portzic Crozon - Stiff Roscanvel - Pourjoint Roscanvel - Haute Pointe des Espagnols Roscanvel - Petit Gouin Camaret - Sud des Capucins Roscanvel - Batteries hautes des Capucins Roscanvel - Batterie de rupture ou bombardement - Batteries haute et basse du Kador Morgat - Rouvalour Crozon - Batteries Est de Roscanvel Roscanvel - Batterie du Run / Pont-Scorff Roscanvel - Batterie de l'île de l'Aber Crozon - Batterie extérieure de la Tour Vauban Camaret - Batterie de Dinan Crozon
Cabines téléphoniques de batterie
Camp Sanitaire des Capucins Roscanvel
Casernement bas de la Pointe des Espagnols Roscanvel
Casernement haut de la Pointe des Espagnols Roscanvel
Abri groupe électrogène Roscanvel
Fortifications de la Pointe des Espagnols Roscanvel
Casernement de Kerlaër Roscanvel
Casernement de Lagatjar Camaret
Camp d'internés de l'Île Longue
Corps de Garde 1846 / Fort : Aber Crozon - Camaret Camaret - Kador Morgat - Postolonnec Crozon - Roscanvel Roscanvel - Rulianec Morgat
Loi de déclassement des corps de garde 1846
Loi du 17 juillet 1874 - système Séré de Rivières
Loi du 3 juillet 1877 - réquisitions de l'armée
Caserne Sourdis & cale Roscanvel
Les forts : Fraternité Roscanvel - Landaoudec Crozon - Lanvéoc Lanvéoc - Toulinguet Camaret - Crozon Crozon
Lignes de Quélern Ouest Roscanvel
Pointe des Espagnols - Ligue Roscanvel
Poste d'inflammation des torpilles Roscanvel
Poudrière de Quelern Roscanvel
Repère d'Entrée de Port R.E.P. Roscanvel
Canon de 95mm Lahitolle Mle 1888
Histoire et évolution des calibres des canons
Abri du champ de tir de l'Anse de Dinan
L'arrivée de la téléphonie dans les postes d'observation
Les Ancres de Roscanvel Roscanvel
Château-fort de Castel bihan Poulmic Lanvéoc
La ligne d'artillerie terrestre de 1914
Les piliers des terrains militaires
Sous-marin Nautilus de Robert Fulton Camaret
1404 la chute de l'Anglais à Lam Saoz Camaret
La BAN de Lanvéoc-Poulmic Lanvéoc
La défense antiaérienne avant 1939
Position de DCA en presqu'île avant 1939
Batterie de DCA de Kerguiridic Crozon
Batterie de 100mm Pointe des Espagnols Roscanvel
Projecteur et écoute de Pen ar Vir Lanvéoc
Projecteur et écoute du Grand Gouin Camaret
Abri de projecteur de la Pointe des Espagnols Roscanvel
Station d'écoute aérienne de Messibioc Lanvéoc
Autres positions françaises de projecteurs
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