Situation en 1831 constatée sur le terrain dans un
rapport militaire :
Du Nord au Sud, un corps de garde (logement des artilleurs). Des batteries
de deux canons derrière des talus de terre (traits rouges). A côté de
la batterie Nord un mât à pavillons pour les transmissions visuelles.
Juste au Nord de la batterie Sud, le magasin de poudre. L'armement le
plus au Sud est un obusier de 12 orienté Est pour éviter le mouillage
d'une flotte dans l'anse du Veryac'h ou de Dinan. Il fut un temps, cet
obusier soutenait la batterie de Penn ar Yeun dont il ne restait rien
en 1831.
Vestiges de la plate-forme de la frange Est de la batterie de côte de Pen-hir datant du 17 ou 18ème siècle, bien avant les aménagements du 19ème siècle. Un muret en pierres sèches soutenait une plate-forme de tir (deux canons en temps de tension) qui surveillait les mouillages hostiles dans l'anse du Veryac'h. Cette batterie appartient à la génération des plus anciennes marques de défense de la presqu'île de Crozon.
Les vestiges d'un aménagement militaire "moderne". En fond les Pois.
Pierre d'encadrement française d'une porte ou d'une fenêtre avec des traces blanches de chaux.
La salle du mât Dépillon.
L'aménagement le plus avancé de la période française entre les deux guerres. Le sémaphore, le mât, les deux postes de reconnaissance, dont celui de droite le plus avancé côté mer. Il n'y a plus de canons, la batterie est à Kerbonn.
Le poste de reconnaissance français en briques et en moellons crépis coiffé d'une salle en béton allemande. L'autre poste de reconnaissance français plus à gauche, hors photo, était modifié de manière similaire. Le mât à pavillons subsistait à l'époque. Sur le terrain, un "lot" d'anneaux scellés d'où partaient les câbles avec tendeurs pour le maintien au vent de ce grand poteau de bois.
Une platine de fixation, pour armement léger ? Epoque et usage indéterminés.
Borne de marine délimitant la zone militaire de la Pointe des Tas de Pois (Pen-Hir). Une borne en mortier qui est donc du 20ème siècle car la génération précédente du 19ème était en granit.
L'histoire militaire de la pointe de Pen-Hir commence au
17 ou 18ème siècle en tant que poste de veille maritime. Un milicien (civil
local enrôlé par l'armée française) doit surveiller du haut de la falaise
les mouvements des navires au large. Ce milicien fait un feu en cas de
flotte ennemie. Un feu sous la pluie ou par temps de brouillard, inutile
de dire que les alertes sont alors mal transmises. Cette fois, au cours
du 18ème siècle, tous les points de veille de France sont équipés d'un
petit canon d'alarme. Ensuite une première batterie de deux canons de
30 livres est installée mais reste inactive, elle rouille dans les embruns.
L'armée n'est présente qu'en cas d'alerte.
Dans la première moitié du 19ème siècle, la batterie est classée en 1ère
catégorie, c'est-à-dire qu'elle est considérée comme hautement stratégique.
En 1818 : 2 batteries de 2 canons.
En 1830 : 3 ou 4 batteries de 2 canons – cela varie selon les menaces
géopolitiques.
En 1841 : projet de 5 batteries de 2 canons. Une commission des côtes
cherche à renforcer cette batterie et par esprit d'économie propose de
supprimer une batterie voisine, celle de Penhoat (aujourd'hui Kerbonn).
Trois ans plus tard une certification administrative du comité des fortifications
(1844) est actée mais ne sera jamais appliquée.
En 1858 : Une seule batterie de 2 canons de 30 en fonte et 2 obusiers
de 22 en fer (armement conventionnel de l'époque). La batterie est déclassée
en point de défense de 2ème catégorie, tout l'inverse de ce qui avait
été projeté précédemment. La batterie de Kerbonn va devenir une pièce
maîtresse de la défense côtière y compris lors de l'occupation allemande.
La batterie de Pen-Hir appelée aussi batterie du Daouët (nom d'un des
rochers du Tas de Pois) disposait aussi d'un mât
à pavillon (première génération) jusquà la construction d'un sémaphore
en 1855.
Le 20 février 1889, la batterie est considérée désaffectée à la Chambre
par le projet de loi portant classement et déclassement des ouvrages de
défense en France et en Algérie, sur avis du comité de défense et du conseil
supérieur de la guerre.
Le 19 juin 1940, les guetteurs sémaphoriques en service à la Pointe de
Pen-Hir incendient péniblement leur sémaphore sur ordre de l'Etat Major
de la Marine. Il n'y a pas grand chose à brûler dans le local de transmission
côtière. Enfin le feu prend dans la charpente, la fumée s'épaissit, il
est temps de partir en voiture, les deux hommes fuient rapidement grâce
à une voiture. Il était temps, une colonne allemande arrive à Kerbonn
devant la batterie française. Side-cars, half-tracks, camions de troupe,
stoppent. Un jeune officier fier dans la première auto-chenille, reste
debout en vainqueur. Il regarde la fumée à la pointe. Ils sont décidément
étranges ces Français à détruire un sémaphore antique tout en laissant
une batterie en état de réutilisation.
L'installation française d'observation et de transmission se compose de
petits bâtiments en moellons crépis. Les encadrements des fenêtres est
en briques pour les plus récents, sinon ce sont des pierres de taille.
La zone est militaire et fermée au public, des bornes portant en creux
une ancre de marine marquent la limite à ne pas franchir... Mais on peut
venir boire le coup avec les marins, c'est interdit mais cela se fait
par habitude de l'ennui général. Le poste est des plus paisibles jusqu'à
1939 début de la guerre. L'armée française avait construit deux petites
pièces en demi-cercle, l'une contre le mur du logement des guetteurs,
l'autre en isolé à l'extrémité de la pointe. Fonction : postes de reconnaissance
orientés vers l'océan. La surveillance maritime est rustique et les rapports
d'activité évasifs tant il ne se passe rien.
Les Allemands ignorent dans un premier temps cet endroit sans intérêt.
Ils logent pour la plupart à l'hôtel
de Pois réquisitionné. Les officiers sont dans les villas de la "Montagne"
dont le manoir
de Saint Pol Roux.
La guerre s'incruste. Les Allemands ont installé une batterie lourde (Keringar)
de 4 canons de 28 cm S.K.L/40 (M.K.B. Graf-Spee de la 5./M.A.A.262) près
de Lochrist en dehors de la presqu'île de Crozon. La batterie est guidée
par un poste de tir (hauptleitstand) à la Pointe de Saint Mathieu. Pour
réussir la triangulation du réglage de tir, la pointe de Pen-Hir est sélectionnée
en tant que relevé de "Zenith" (Peilstand Les Pois) en pendant
au Peilstand Corsen "Nordpol". Pour se faire, les Allemands
ont ajouté un étage cubique en béton sur les postes de reconnaissance
français. Une allure de petite tour de contrôle à chaque poste est indéniable.
Code radio de la station Wn.Cr312 jusqu'en 1943, puis Wn.Cr348 ensuite.
Après guerre, les bâtiments sont désaffectés, les ouvertures sont murées
avant le temps de la démolition dans les années 1950. Ainsi s'achève la
vie militaire de la pointe des Tas de Pois ou Pen-hir, au choix. Aujourd'hui
seules des traces au sol témoignent du temps passé.
La défense côtière avant 1939
Postes de projecteur du Goulet Roscanvel
Lunette à micromètre G de côte
Les postes de télémétrie Audouard 1880 Rosvanvel : Kerviniou - Capucins Sud réemployé - Capucins Sud - Capucins - Capucins Nord - Stiff - Espagnols Sud - Espagnols.
Poste d'observation 1920 de Cornouaille Roscanvel
Batteries : Basse de Cornouaille Roscanvel - Batterie de Beaufort Roscanvel - Vieille Batterie Roscanvel - Haute de Cornouaille Roscanvel - Poul Dû Crozon - Mort Anglaise Camaret - Capucins Roscanvel - Kerbonn Camaret + projecteur Camaret - Kerviniou Roscanvel - Pen-Hir Camaret - Tremet Roscanvel - Ty-Du Morgat - Portzic Crozon - Stiff Roscanvel - Pourjoint Roscanvel - Haute Pointe des Espagnols Roscanvel - Petit Gouin Camaret - Sud des Capucins Roscanvel - Batteries hautes des Capucins Roscanvel - Batterie de rupture ou bombardement - Batteries haute et basse du Kador Morgat - Rouvalour Crozon - Batteries Est de Roscanvel Roscanvel - Batterie du Run / Pont-Scorff Roscanvel - Batterie de l'île de l'Aber Crozon - Batterie extérieure de la Tour Vauban Camaret - Batterie de Dinan Crozon
Cabines téléphoniques de batterie
Camp Sanitaire des Capucins Roscanvel
Casernement bas de la Pointe des Espagnols Roscanvel
Casernement haut de la Pointe des Espagnols Roscanvel
Abri groupe électrogène Roscanvel
Fortifications de la Pointe des Espagnols Roscanvel
Casernement de Kerlaër Roscanvel
Casernement de Lagatjar Camaret
Camp d'internés de l'Île Longue
Corps de Garde 1846 / Fort : Aber Crozon - Camaret Camaret - Kador Morgat - Postolonnec Crozon - Roscanvel Roscanvel - Rulianec Morgat
Loi de déclassement des corps de garde 1846
Loi du 17 juillet 1874 - système Séré de Rivières
Loi du 3 juillet 1877 - réquisitions de l'armée
Caserne Sourdis & cale Roscanvel
Les forts : Fraternité Roscanvel - Landaoudec Crozon - Lanvéoc Lanvéoc - Toulinguet Camaret - Crozon Crozon
Lignes de Quélern Ouest Roscanvel
Pointe des Espagnols - Ligue Roscanvel
Poste d'inflammation des torpilles Roscanvel
Poudrière de Quelern Roscanvel
Repère d'Entrée de Port R.E.P. Roscanvel
Canon de 95mm Lahitolle Mle 1888
Histoire et évolution des calibres des canons
Abri du champ de tir de l'Anse de Dinan
L'arrivée de la téléphonie dans les postes d'observation
Les Ancres de Roscanvel Roscanvel
Château-fort de Castel bihan Poulmic Lanvéoc
La ligne d'artillerie terrestre de 1914
Les piliers des terrains militaires
Sous-marin Nautilus de Robert Fulton Camaret
1404 la chute de l'Anglais à Lam Saoz Camaret
La BAN de Lanvéoc-Poulmic Lanvéoc
La défense antiaérienne avant 1939
Position de DCA en presqu'île avant 1939
Batterie de DCA de Kerguiridic Crozon
Batterie de 100mm Pointe des Espagnols Roscanvel
Projecteur et écoute de Pen ar Vir Lanvéoc
Projecteur et écoute du Grand Gouin Camaret
Abri de projecteur de la Pointe des Espagnols Roscanvel
Station d'écoute aérienne de Messibioc Lanvéoc
Autres positions françaises de projecteurs
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