Batterie basse de Cornouaille.
Le mur du parapet est constitué de deux maçonneries de couleurs distinctes. Les parties sombres sont d'origine (1696). Les comblements des embrasures des canons de marine de première génération sont réalisés vers 1800 par des moellons clairs. La bouche du canon, dès lors, n'est plus dans le créneau de tir dorénavant bouché mais passe au dessus du parapet, en épousant l'inclinaison vers la mer de celui-ci. L'angle de tir vers le bas est nettement amélioré.
L'effondrement du mur laisse voir que l'aménagement est un habillage de la roche.
Embrasure à la Vauban.
Les derniers aménagements pour canons TR (tir rapide) de 47mm de 1892.
Abri construit juste derrière le parapet de Vauban à la période des canons de 47mm Hotchkiss.
François de Bourbon-Vendôme, 2e duc de Beaufort, ordonne
que l'on construise une batterie côtière sur les côtes Ouest de Roscanvel
qui bordent le Goulet de Brest. Ce projet est exécuté en 1666 et porte
le nom de son instigateur : batterie
de Beaufort. Cette défense côtière est jugée insuffisante par Vauban
qui impose un nouveau projet de plus grande ampleur plus en adéquation
avec l'élaboration de la batterie du Mengant (dite aussi du Léon) de l'autre
côté du Goulet. L'étude du terrain et la description des méthodes à employer
est notifiée par Jean-Siméon Garangeau, architecte militaire alors en
poste à Brest, sous les ordres de Vauban. L'exécution des travaux est
confiée à l'ingénieur Mollart disposant d'un budget de 20000 livres.
Les plans retenus imposent le minage de la falaise pour un déroctage efficace
et obtenir ainsi une plate-forme de 200m de long à 10 mètres au dessus
du niveau de la mer. Le chantier est colossal, donc coûteux et bien qu'entrepris
en 1684, il est interrompu faute de moyens. La batterie du Mengant est
jugée prioritaire et la finalisation du port de Brest aussi.
Le contexte géopolitique s'étant durci par les guerres de la Ligue, le
renforcement des côtes redevient une nécessité. En 1692, 67000 livres
sont affectées au chantier qui reprend. Jean-Pierre Traverse, ingénieur,
achève les travaux en 1696. 13000 dernières livres auront été nécessaires
pour enfin conclure. Des aménagements prévus ne seront jamais réalisés.
Dès l'été 1694, la batterie inachevée compte 8 canons de fonte de 60 livres
ou 48 livres selon les sources.
Opérationnelle l'année suivante, la batterie basse dispose de 30 canons :
8 de 60 livres
6 de 36 livres
16 de 24 livres
2 fours à boulets
Selon les textes, la nomenclature de l'équipement varie, néanmoins il
s'agit bien d'une batterie lourde de premier ordre dotée de l'armement
commun à toutes les batteries françaises de son rang et ceci pour chaque
époque.
L'ensemble est servi et commandé par 3 premiers maîtres canonniers de
la marine et 9 second-maîtres. Les artilleurs de marine sont 144 matelots
et 88 hommes de la milice garde-côtes. Un casernement est construit sur
place au 18ème siècle. Un autre casernement plus tardif (19ème) va être
élevé sur les hauteurs de la falaise.
A chaque embrasure du parapet un canon de marine, de ceux que l'on trouve
sur les navires de guerre de l'époque. Concrètement les tirs sont approximatifs
et l'efficacité problématique. Les angles morts en contrebas sont un défaut
majeur du dispositif qui va évoluer vers une meilleure couverture de tir.
Les embrasures vont être comblées. De nouveaux canons vont être surélevés
pour être inclinés plus promptement afin d'éviter que des embarcations
ne longent la côte et passent sous le feu des boulets.
Dès l'instant que les obus explosifs remplacent les boulets en fonte ancestraux,
la batterie basse de Cornouaille est déclassée. La dangerosité des éclats
d'obus et la puissance de destruction désormais atteinte transforment
la batterie en cible indéfendable, les artilleurs n'étant aucunement protégés
et la maçonnerie trop fragile. La batterie reste partiellement armée après
1870 car mieux vaut peu que rien et la marine creuse le roc en 1888 pour
installer deux canons de 320 mm de rupture complètement intégrés dans
la falaise, comme au fort des Capucins. Ultime aménagement de la plate-forme
une lignée de canons de 47mm que l'on trouve aussi à la batterie de Pourjoint,
ceci en 1892. Un projecteur de côte y est installé depuis deux ans. Ensuite,
passé la première guerre mondiale, le site n'est définitivement plus stratégique
bien qu'il soit resté longtemps domaine militaire.
La défense côtière avant 1939
Postes de projecteur du Goulet Roscanvel
Lunette à micromètre G de côte
Les postes de télémétrie Audouard 1880 Rosvanvel : Kerviniou - Capucins Sud réemployé - Capucins Sud - Capucins - Capucins Nord - Stiff - Espagnols Sud - Espagnols.
Poste d'observation 1920 de Cornouaille Roscanvel
Batteries : Basse de Cornouaille Roscanvel - Batterie de Beaufort Roscanvel - Vieille Batterie Roscanvel - Haute de Cornouaille Roscanvel - Poul Dû Crozon - Mort Anglaise Camaret - Capucins Roscanvel - Kerbonn Camaret + projecteur Camaret - Kerviniou Roscanvel - Pen-Hir Camaret - Tremet Roscanvel - Ty-Du Morgat - Portzic Crozon - Stiff Roscanvel - Pourjoint Roscanvel - Haute Pointe des Espagnols Roscanvel - Petit Gouin Camaret - Sud des Capucins Roscanvel - Batteries hautes des Capucins Roscanvel - Batterie de rupture ou bombardement - Batteries haute et basse du Kador Morgat - Rouvalour Crozon - Batteries Est de Roscanvel Roscanvel - Batterie du Run / Pont-Scorff Roscanvel - Batterie de l'Eglise Roscanvel - Batterie de Bégéozû Roscanvel - Batterie de l'île de l'Aber Crozon - Batterie extérieure de la Tour Vauban Camaret - Batterie de Dinan Crozon
Cabines téléphoniques de batterie
Camp Sanitaire des Capucins Roscanvel
Casernement bas de la Pointe des Espagnols Roscanvel
Casernement haut de la Pointe des Espagnols Roscanvel
Abri groupe électrogène Roscanvel
Fortifications de la Pointe des Espagnols Roscanvel
Casernement de Kerlaër Roscanvel
Casernement de Lagatjar Camaret
Camp d'internés de l'Île Longue
Corps de Garde 1846 / Fort : Aber Crozon - Camaret Camaret - Kador Morgat - Postolonnec Crozon - Roscanvel Roscanvel - Rulianec Morgat
Loi de déclassement des corps de garde 1846
Loi du 17 juillet 1874 - système Séré de Rivières
Loi du 3 juillet 1877 - réquisitions de l'armée
Caserne Sourdis & cale Roscanvel
Les forts : Fraternité Roscanvel - Landaoudec Crozon - Lanvéoc Lanvéoc - Toulinguet Camaret - Crozon Crozon
Lignes de Quélern Ouest Roscanvel
Pointe des Espagnols - Ligue Roscanvel
Poste d'inflammation des torpilles Roscanvel
Poudrière de Quelern Roscanvel
Repère d'Entrée de Port R.E.P. Roscanvel
Canon de 95mm Lahitolle Mle 1888
Histoire et évolution des calibres des canons
Abri du champ de tir de l'Anse de Dinan
L'arrivée de la téléphonie dans les postes d'observation
Les Ancres de Roscanvel Roscanvel
Château-fort de Castel bihan Poulmic Lanvéoc
La ligne d'artillerie terrestre de 1914
Les piliers des terrains militaires
Sous-marin Nautilus de Robert Fulton Camaret
1404 la chute de l'Anglais à Lam Saoz Camaret
La BAN de Lanvéoc-Poulmic Lanvéoc
La défense antiaérienne avant 1939
Position de DCA en presqu'île avant 1939
Batterie de DCA de Kerguiridic Crozon
Batterie de 100mm Pointe des Espagnols Roscanvel
Projecteur et écoute de Pen ar Vir Lanvéoc
Projecteur et écoute du Grand Gouin Camaret
Abri de projecteur de la Pointe des Espagnols Roscanvel
Station d'écoute aérienne de Messibioc Lanvéoc
Autres positions françaises de projecteurs
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