Sémaphore Télégraphe électrique TSF...

Salle de veille orientée vers la mer, privée, depuis 1927 environ, de son mât articulé transmission Depillon, qui sortait par le faît de la toiture.

Derrière la salle de veille et dans sa continuité, la salle de service des transmissions télégraphiques. Derrière encore, perpendiculairement, deux chambres et une pièce commune pour les deux guetteurs.

A droite, vestiges du logement.

Le sémaphore du Toulinguet actuellement.

Le sémaphore du Toulinguet portait aussi le nom de "Signal de Penhoat" dont voici les ruines attenantes. Le sémaphore est tenu par deux guetteurs qui se relaient. En 1866, par exemple, les familles Morvan (Yves) et Hugot (Hervé-Marie) y travaillent, les épouses sont respectivement sage-femme et cultivatrice.

Le corps de garde du Toulinguet appelé "Maison du conseil" relativement à la " Pierre du Conseil". La partie gauche est un ajout. Ce bâti de douaniers a aussi servi de sémaphore occasionnellement quand la menace de la marine anglaise avec ses intrusions furtives faisait peur. Sinon, les sémaphores de la génération 1806 ressemblaient fortement à ce corps.

Dans la partie boisée à gauche (inexistante durant le service du sémaphore), les vestiges d'un sémaphore type 1 plan 1860. A droite, le corps de garde sémaphorique type 1806. En premier plan, un bunker SK de la batterie de Kerbonn.

Embase d'un des mâts sémaphoriques de la batterie de la Pointe de Pen-Hir.

Rigole d'évacuation vers un puisard.

Le soubassement du sémaphore. En premier plan la pièce hexagonale qui contenait le mât Dépillon sur un axe de rotation de 4m. A hauteur d'homme, sur le mât étaient fixés les disques de réglage des bras articulés qui étaient à l'extérieur au-dessus du toit. Au niveau des lunettes de vue, la salle de service des télégrammes. En fond transversalement, les logements.

Sémaphore de la Pointe de Pen-Hir avant 1940.

Photo prise de la position du sémaphore de la Pointe de Pen-Hir/Tas de Pois vers la position du sémaphore du Toulinguet qui se trouve sous une averse de pluie venant du Nord.
• Dans le cas d'une transmission par feu au début du 17ème siècle, l'alerte fut altérée par la pluie.
• Dans le cas d'une transmission par signaux visuels au 18ème siècle, le message fut interrompu faute de visibilité.
• Dans le cas d'une transmission par signaux visuels et télégraphiques électriques du 19ème siècle, le message électrique fut préservé.
Néanmoins, le réseau sémaphorique n'avait de valeur que les jours lumineux, sans contrejour, ni brumes. La nuit, le réseau sémaphorique est inutilisable.

Sémaphore du Cap de la Chèvre après destruction allemande en 1944. Le nouveau sémaphore reprend sa place.

La surveillance côtière, au travers les siècles, par les militaires et ceci contre les possibles invasions ennemies, a nécessité des moyens techniques importants.

Les premiers signaux du 17ème siècle se font à l'aide de feux côtiers et de coups de canon. L'information transmise est sommaire mais utile.

Ensuite au 18ème siècle, il est décidé de construire des corps-de-gardes, petits bâtiments normés permettant à des veilleurs ou guetteurs de vivre sur place en permanence afin d'agir sur les feux de communication. Progressivement l'idée de faire circuler et d'étoffer l'information encourage les autorités à implanter des poteaux à distance régulière sur la côte. C'est ainsi que la presqu'île de Crozon se voit équipée de corps-de-gardes et de mâts à pavillons aux Pointes des Espagnols, de Cornouaille, Tremet, du Gouin, de Pen Hir et cap de la Chèvre.

Grâce à des cordages (drisses) des pavillons sont hissés sur le mât à signaux. La combinaison des couleurs et des hauteurs constitue le contenu du message.

Le mât s'étoffe de bras rigides articulés - le système sémaphorique de Claude Challe (105 signaux) en vigueur relie Brest à Paris en 1799 mais ne va pas concerner la côte.

Les premiers modèles de côte sont de la conception de l'officier d'artillerie Charles Depillon qui permettent d'émettre 301 signaux reconnus par la marine, 1849 signaux autorisés, 582 autres interdits pour cause de confusion possible. Ces sémaphores seront généralisés juste après sa mort en 1805 et seront considérés comme opérants durant plusieurs décennies. Malgré tout, l'effondrement du premier empire ne permet pas l'entretien sur la durée des installations qui se ruinent d'elles-mêmes.

Un nouveau programme d'investissement de la Marine engage la rénovation de la télégraphie de côte avec un souci de rationalisation jamais atteint jusqu'alors. L'arrondissement maritime de Brest bénéficie, sur ordre du ministre de la Marine, d'un effort financier important pour construire des électro-sémaphores qui cumulent les anciennes méthodes de levées de signaux et désormais la télégraphie par fil électrique.
La commission d'équipement de marine fait dessiner deux plans de sémaphore en 1859. Type 1 :  forme en T avec logement des guetteurs accolé à la salle de veille.Type 2 : le logement est séparé de la salle de veille.

En presqu'île de Crozon, trois sites sont retenus à l'emplacement d'anciens sémaphores de type 1806. Cap de la Chèvre : Type 1. Pointe de Pen-Hir / Tas de Pois : Type 1. Toulinguet / Camaret : Type 1. Le sémaphore 1806 du Toulinguet échappe à la destruction, le nouveau électro-sémaphore occupe un terrain à une centaine de mètres plus au Nord.

Les mâts métalliques sémaphoriques qui devront être installés dans la salle de veille et traverseront les faîtages des toits pour s'élancer vers "le ciel". Contrainte de taille pour l'entrepreneur de maçonnerie : le piétement avec son axe de rotation doivent être installés avant que les murs de la salle de veille ne soient complètement montés.

Les autorités de la Marine passent le marché des mâts avec les établissements Ernest Goüin & Cie de Paris le 31 août 1860. Cette société est spécialisée dans la construction métallique, tout particulièrement de ponts, de lignes de chemins de fer. Après le rachat des chantiers navals Guibert à Nantes, la société se diversifie dans le domaine maritime. Les dépôts finaux du matériel sémaphoriques sont à Nantes et chaque mât fabriqué en pièces détachées est ramené en presqu'île de Crozon par voie maritime. Livraisons sur chantiers effectuée fin 1861.

L'entreprise de travaux de Gabriel Lebian de Brest obtient le marché de 22 électro-sémaphores du Finistère auprès de la Marine le 31 décembre 1860 avec pour engagement que les bâtiments soient tous construits en même temps sur une durée de 4 mois pour le gros œuvre. Les délais sont tenus et dès que le matériel technique est présent dans les sémaphores, la Marine recrute des gardiens, souvent d'anciens militaires à peine trentenaires qui devront passer un examen de compétences pour savoir s'ils sont en mesure de devenir les premiers électro-sémaphoristes.

Mise en service 1862. Les sémaphores de type 1 peuvent avoir quelques détails qui les différencient mais globalement, la ressemblance est patente. Seule variante connue, celle de la salle de veille du Cap de la Chèvre qui est déconstruite (1906/1907) pour être remplacée par une tour carrée de deux étages pour rehausser le mât Depillon métallique trop bas. Le sémaphore ayant été construit trop en retrait par rapport au bord de la falaise.

Aujourd'hui, il ne subsiste que peu de traces de cette intense activité de surveillance côtière. Quelques vestiges des fondations, un bâtiment en ruine ici ou là... Des bâtiments ont été détruits à l'arrivée allemande lors de la seconde guerre mondiale, dès les premières minutes en ce qui concerne le sémaphore de la pointe de Penhir. Dans ce cas ce fut les guetteurs qui in-extremis sabotèrent le site alors que la troupe motorisée posait un pied à terre. Il en fut de même pour le sémaphore du Cap de la Chèvre qui resta détruit durant la guerre tandis qu'à Pen-Hir, les Allemands réaménagent la zone pour une surveillance côtière et une gestion de tir moderne.

La surveillance maritime et météorologique se poursuit... Le métier de guetteur est encore au goût du jour, seuls les moyens techniques de surveillance ont évolué. Le sémaphore du Cap de la Chèvre  est en service tandis que le sémaphore du Toulinguet est fermé en 2019.



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La défense côtière avant 1939

Motte féodale de Rozan CrozonChâteau-fort de Castel bihan Poulmic LanvéocBataille de Trez Rouz CamaretMilice garde-côte1404 la chute de l'Anglais à Lam Saoz CamaretL'HermioneBatterie de Dinan CrozonVieille Batterie RoscanvelSous-marin Nautilus de Robert Fulton CamaretCorvette ChevretteGarde-pêcheTours modèle 1811

Corps de Garde 1846 / Fort : Aber CrozonCamaret CamaretKador MorgatPostolonnec CrozonRoscanvel RoscanvelRulianec MorgatLoi de déclassement des corps de garde 1846

Circulaire du 31 juillet 1846Loi du 17 juillet 1874 - système Séré de RivièresLoi du 3 juillet 1877 - réquisitions de l'armée

Goulet de BrestPostes de projecteur du Goulet RoscanvelLunette à micromètre G de côteTélémètre Audouard • Les postes de télémétrie Audouard 1880 : KerviniouCapucins Sud réemployéCapucins SudCapucinsCapucins NordStiffEspagnols SudEspagnolsPoste d'observation 1920 de Cornouaille Roscanvel

Batteries : Basse de Cornouaille RoscanvelBatterie de Beaufort RoscanvelHaute de Cornouaille RoscanvelPoul Dû CrozonMort Anglaise CamaretCapucins RoscanvelKerbonn Camaret + projecteur CamaretRéduit de Kerbonn CamaretKerviniou RoscanvelPen-Hir CamaretTremet RoscanvelTy-Du MorgatPortzic CrozonStiff RoscanvelPourjoint RoscanvelHaute Pointe des Espagnols RoscanvelPetit Gouin CamaretSud des Capucins RoscanvelBatteries hautes des Capucins RoscanvelBatterie de rupture ou bombardementBatteries haute et basse du Kador MorgatRouvalour CrozonBatteries Est de Roscanvel RoscanvelBatterie du Run / Pont-Scorff RoscanvelBatterie de l'Eglise RoscanvelBatterie de Bégéozû RoscanvelBatterie de l'île de l'Aber CrozonBatterie extérieure de la Tour Vauban Camaret

Cabines téléphoniques de batterieCamp Sanitaire des Capucins RoscanvelCasernement bas de la Pointe des Espagnols RoscanvelCasernement haut de la Pointe des Espagnols RoscanvelAbri groupe électrogène RoscanvelFortifications de la Pointe des Espagnols RoscanvelCasernement de Kerlaër Roscanvel Casernement de Lagatjar CamaretBaraquement AdrianCarrièreIle Trébéron et île aux MortsLes piliers des terrains militairesÎle Longue avant 1939Camp d'internés de l'Île LongueBorneChemins de service RoscanvelCréneau à lampeCréneau de tirRéduit de Quélern RoscanvelLignes de Quélern RoscanvelCaserne Sourdis & cale RoscanvelFort Robert RoscanvelIlot du Diable RoscanvelLignes de Quélern Ouest RoscanvelMât à pavillonTirs à la mer pavillon rougeNiche pareclatsPointe des Espagnols - Ligue RoscanvelPostes de DouanePoste d'inflammation des torpilles RoscanvelPoudrière de Quelern RoscanvelSémaphoreStation TSF RoscanvelL'arrivée de la téléphonie dans les postes d'observationRepère d'Entrée de Port R.E.P. RoscanvelLes Ancres de Roscanvel Roscanvel

Les forts : Fraternité RoscanvelLandaoudec CrozonLanvéoc LanvéocToulinguet CamaretCrozon CrozonCaponnière

Canon de 47mm TR Mle 1885-85Canon de 65mm TR Mle 1888-91Canon de 75mm Mle 1908Canon de 95mm Lahitolle Mle 1888Canon de 100mm TRCanon de 32 cm Mle 1870-84Canons de siège et placeHistoire et évolution des calibres des canonsFour à bouletsAbri du champ de tir de l'Anse de DinanLes bouletsLa poudre BTir à ricochetsMunition calibre 12.7mm SFLes pierres de guerre

Cam 59 CamaretLa BAN de Lanvéoc-Poulmic LanvéocLa ligne d'artillerie terrestre de 1914Flotte Tardieu

Position de DCA en presqu'île avant 1939Batterie de DCA de Kerguiridic CrozonBatterie de 100mm Pointe des Espagnols RoscanvelProjecteur et écoute de Pen ar Vir LanvéocProjecteur et écoute du Grand Gouin CamaretAbri de projecteur de la Pointe des Espagnols RoscanvelStation d'écoute aérienne de Messibioc LanvéocAutres positions françaises de projecteurs

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Avant 1939 • 1940-1944Après 1945Destins de guerre



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