Batterie haute du Kador (2).
Vestiges du parapet en U de la batterie d'après un plan de 1757 pour la protection de deux mortiers.
Poudrerie qui était insérée dans une maison corps de garde de 1793.
Entre chaque traverse en terre un canon de 95mm.
Parapet de la batterie de 1893-1896.
Plate-forme d'un canon de 95mm.
Niches à munitions sans leurs volets.
Fin de l'épaulement, début de la batterie.
La batterie est en creux. Les déblais furent réunis pour élever l'épaulement protecteur du fort du Kador.
Poste de commandement.
La magasin sous roc et son couloir d'accès en fond.
Le magasin fut donc creusé dans le rocher et pour limiter les écoulements d'eau de ruissellement, la "grotte" artificielle fut habillée d'une voûte en briques rouges enduites. La voûte s'est effondrée depuis.
L'entrée du magasin.
Le couloir avec ses rigoles d'évacuation d'eau au sol.
Le créneau à lampe, l'unique éclairage...
La plage de Morgat est considérée comme une plage de débarquement
par l'amirauté française ainsi que l'amirauté anglaise qui au travers
des siècles base la prise de Brest par une attaque terrestre de la presqu'île
de Crozon afin de prendre à revers la défense côtière de Roscanvel gardienne
du Goulet face à Brest. Alors moindrement protégé, le port de guerre serait
tombé par un siège facilité.
L'anse de Morgat dispose de plusieurs batteries et ceci jusqu'à l'île
de l'Aber. Des batteries très sommaires installées dès le 17ème siècle
et qui proposent à l'éventuel ennemi aventureux des canons à boulets en
usage à l'époque. La pointe du Kador est l'une des positions qui doit
faire feu sur les navires anglais ou leurs embarcations. La batterie dite
Haute est une plate-forme de terre au sommet de la falaise sur laquelle
on aligne 2 mortiers. Un gardien civil de Morgat veille aux installations,
les artilleurs ne sont présents qu'en cas de conflits pressentis. Le matériel
s'abîme et est régulièrement changé quand les inspections rédigent des
rapports d'inventaire des défenses côtières souvent calamiteuses. Les
crapauds (supports) sont en bois et pourrissent. La fonte des mortiers
rouille... La plate-forme de tir est boueuse et le sol est déformé...
Le renouvellement du matériel est trop rare.
Au 18ème siècle (1793 environ), il est ajouté une maison de gardien incluant
une poudrerie pour s'assurer de la sécheresse de la poudre noire par tous
les temps. Maison de gardien qui devient corps de garde en cas de guerre.
L'ajout d'un mât à
pavillons permet les transmissions.
Les mortiers tirent en cloche et offrent des résultats imprécis mais l'accumulation
des batteries du secteur laisse à penser qu'une attaque invasive serait
très nettement affaiblie. Entre 1811 et 1815, une escadre anglaise sera
au mouillage à quelques encâblures. Aucune batterie de Morgat ne sera
en mesure de l'atteindre. Aucun canon anglais embarqué ne sera en mesure
d'atteindre les batteries.
Le 19ème siècle amène une évolution technologique incessante. Puissance
de feu, projectiles explosifs, tout est nouveau. La batterie haute est
une batterie exposée. Les canons sont visibles derrière le muret et les
artilleurs ne sont pas protégés. Une nouvelle batterie est devenue une
évidence mais cette fois pour des tirs directs sur cible avec si possible
une cadence de tirs élevée. Des commissions d'artillerie envisagent de
très gros calibres. La mise en place des canons est plus lente que les
révolutions techniques. L'argent manque, les tergiversations administratives
n'arrangent rien. Il subsiste alors de l'artillerie à canon lisse alors
que les canons rayés sont en ordre de marche et se révèlent plus destructeurs
que jamais. On trouve ainsi dans la batterie basse, dans ses premières
versions, trois canons de trente livres modèle 1840, 2 mortiers de 32
cm en fer quelque peu dépassés et 2 obusiers de 22 cm à obus explosifs
conçus par l'ingénieur artilleur Paixhans et adopté par la marine depuis
1820 qui sont plus redoutables sur des navires en bois mais puisque l'acier
entre jeu, les navires sont désormais progressivement cuirassés.
L'amirauté est consciente que les batteries côtières sont destructibles,
il est décidé de construire des forts intérieurs. Celui de Landaoudec
est prévu pour opérer des tirs de longues distances dans l'anse de Morgat.
A peine achevés, ces forts intérieurs sont inutilisables, la crise des
obus-torpilles de 1885-1886 remet tout en cause. De nouveaux explosifs
chimiques pulvérisent tout ce que l'homme est capable de construire jusqu'alors.
Cette artillerie novatrice équipe les navires de guerre de toutes les
marines modernes. L'amirauté revient à de la défense côtière pure et simple
tout en connaissant la limite de cette défense.
La batterie basse est complètement refondue à côté du fort
du Kador qui devient un dépôt d'obus non chargés. 4 canons
de 95mm sur affût de marine sont demandés par une commission de 1888,
il y a une certaine urgence car les plans d'envahissement anglais foisonnent
jusqu'en 1898. La batterie n'est réellement construite qu'entre 1893 et
1896 par l'entrepreneur Tritschler de Brest pour un devis de 26000frs.
Chaque canon est épaulé par des traverses en terre tenues par des murs
maçonnés comprenant des niches à munitions pour des premiers tirs. Si
jamais un obus explosif atteint un canon de 95mm, les trois autres canons
ne sont pas touchés.
Un magasin de poudre sous roc est ajouté à l'été 1896. L'ultime aménagement
est un poste de commandement simpliste.
Cette nouvelle installation ne servira pas. Les canons de 95mm seront
réaffectés sur le front de la première guerre mondiale. La batterie anciennement
classée en 1ère catégorie est devenue sans intérêt d'autant que l'ennemi
n'est plus l'Anglais mais l'Allemand belliqueux de l'Est. Les batteries
du Kador, dans un périmètre limité, résument ce que furent les stratégies
de défense de l'armée française durant des siècles d'instabilités géopolitiques.
Batterie d'épaulement de l'anse de Morgat : le 20 février 1889, la batterie est considérée désaffectée à la Chambre par le projet de loi portant classement et déclassement des ouvrages de défense en France et en Algérie, sur avis du comité de défense et du conseil supérieur de la guerre.
A mi-hauteur, une ligne végétale horizontale qui délimite une plate-forme. La première batterie (1) connue de Morgat se situait quelque-part sur ce terrain plat devenu jardin privé.
Batterie 1 : la première des batteries (17ème siècle)
installée au-dessus du port de pêche. Les canons et mortiers, derrière
un talus de terre, couvrent un débarquement jusqu'à la Pointe de Rulianec.
Cette batterie au 18ème siècle sera jugée mal orientée car ne faisant
pas face à l'ennemi du large. Il ne subsiste aucun vestige.
Batterie 2 : la seconde batterie (18ème siècle) dite haute de Morgat plus
orientée vers la baie de Douarnenez sera controversée car ne pouvant atteindre
la plage de Morgat en cas d'invasion d'une infanterie. Parapet et poudrerie
subsistants.
Batterie 3 : la troisième version de la batterie dite basse (19ème siècle)
épaule les batteries de l'Aber, de Postolonnec et de Rulianec... L'aménagement
ne résiste pas aux obus explosif et de fait est inopérant. La quatrième
version modernise les dispositions et les équipements sans corriger les
fragilités. Nombreux vestiges subsistants.
La pointe du Cador/Kador recevant à différents niveaux des batteries de canons au travers des siècles de dissuasion. Les batteries se trouvaient dans le bois du Kador. Les pins datent du 19ème siècle, précédemment, la lande y régnait.
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La défense côtière avant 1939
Motte féodale de Rozan Crozon • Château-fort de Castel bihan Poulmic Lanvéoc • Bataille de Trez Rouz Camaret • Milice garde-côte • 1404 la chute de l'Anglais à Lam Saoz Camaret • L'Hermione • Batterie de Dinan Crozon • Vieille Batterie Roscanvel • Sous-marin Nautilus de Robert Fulton Camaret • Corvette Chevrette • Garde-pêche • Tours modèle 1811
Corps de Garde 1846 / Fort : Aber Crozon • Camaret Camaret • Kador Morgat • Postolonnec Crozon • Roscanvel Roscanvel • Rulianec Morgat • Loi de déclassement des corps de garde 1846
Circulaire du 31 juillet 1846 • Loi du 17 juillet 1874 - système Séré de Rivières • Loi du 3 juillet 1877 - réquisitions de l'armée
Goulet de Brest • Postes de projecteur du Goulet Roscanvel • Lunette à micromètre G de côte • Télémètre Audouard • Les postes de télémétrie Audouard 1880 : Kerviniou • Capucins Sud réemployé • Capucins Sud • Capucins • Capucins Nord • Stiff • Espagnols Sud • Espagnols • Poste d'observation 1920 de Cornouaille Roscanvel
Batteries : Basse de Cornouaille Roscanvel • Batterie de Beaufort Roscanvel • Haute de Cornouaille Roscanvel • Poul Dû Crozon • Mort Anglaise Camaret • Capucins Roscanvel • Kerbonn Camaret + projecteur Camaret • Réduit de Kerbonn Camaret • Kerviniou Roscanvel • Pen-Hir Camaret • Tremet Roscanvel • Ty-Du Morgat • Portzic Crozon • Stiff Roscanvel • Pourjoint Roscanvel • Haute Pointe des Espagnols Roscanvel • Petit Gouin Camaret • Sud des Capucins Roscanvel • Batteries hautes des Capucins Roscanvel • Batterie de rupture ou bombardement • Batteries haute et basse du Kador Morgat • Rouvalour Crozon • Batteries Est de Roscanvel Roscanvel • Batterie du Run / Pont-Scorff Roscanvel • Batterie de l'Eglise Roscanvel • Batterie de Bégéozû Roscanvel • Batterie de l'île de l'Aber Crozon • Batterie extérieure de la Tour Vauban Camaret
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Les forts : Fraternité Roscanvel • Landaoudec Crozon • Lanvéoc Lanvéoc • Toulinguet Camaret • Crozon Crozon • Caponnière
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Cam 59 Camaret • La BAN de Lanvéoc-Poulmic Lanvéoc • La ligne d'artillerie terrestre de 1914 • Flotte Tardieu
Position de DCA en presqu'île avant 1939 • Batterie de DCA de Kerguiridic Crozon • Batterie de 100mm Pointe des Espagnols Roscanvel • Projecteur et écoute de Pen ar Vir Lanvéoc • Projecteur et écoute du Grand Gouin Camaret • Abri de projecteur de la Pointe des Espagnols Roscanvel • Station d'écoute aérienne de Messibioc Lanvéoc • Autres positions françaises de projecteurs
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