La première guerre égypto-ottomane 1831-1833 déstabilise
la région entre Ottomans et Egyptiens. L'intervention diplomatique franco-britannique
impose à l'Egypte une paix très honorable aux yeux du pouvoir ottoman
qui ne pense désormais qu'à une chose, reprendre le combat pour reconquérir
sa dignité. A cette période, les relations entre la France et l'Angleterre
sont plus ou moins apaisées avec la restauration de la monarchie en France.
La deuxième Guerre égypto-ottomane de 1839 à 1841 reformule les ambitions
des belligérants et une coalition européenne (hors France) soutient l'empire
turc tandis que la France privilégie les prétentions du royaume d'Egypte
et s'engage à s'impliquer si le royaume d'Egypte n'est pas reconnu par
les Anglais et les coalisés. Les Egyptiens, abandonne la Syrie occupée,
restitue la flotte ottomane mais obtiennent la reconnaissance du royaume
d'Egypte dans les instances internationales.
Après la fin calamiteuse du 1er Empire, la paix règne en France et c'est
donc par des évènements géopolitiques "lointains" que la France, sous
Louis-Philippe (dernier roi de France), se retrouve en situation d'incertitude
à l'égard de l'Angleterre qui redevient l'ennemie jurée. Depuis la fin
de Napoléon 1er (Waterloo 1815) la défense côtière a guère évolué. Les
tours modèle 1811 et un armement disparate signalent une faiblesse défensive
qu'il faut corriger. La défense des côtes est depuis trop longtemps négligée
- il y a une concorde politique pour l'admettre.
En février 1841, des officiers d'Artillerie, du Génie et de la Marine
sont réunis dans une commission mixte d´armement des côtes, de la Corse
et des îles pour établir un programme de réarmement défensif en supprimant
les batteries non indispensables par déclassement et le renforcement des
batteries stratégiques secondées par une logistique matérielle et l'assortiment
de personnels compétents en prévision d'une nouvelle guerre avec l'Angleterre.
Si tout le monde semble d'accord sur la nécessité de défendre la France
et Paris, aucun membre de la commission, aucun politique n'a d'avis convergent
quant à la méthode. Les années passent.
De l'expérience de fortification napoléonienne est toute de même retenu
le besoin d'uniformisation de l'armement et des constructions, au delà,
on réfléchit...
Le général Alexandre Moline de Saint-Yon (1786-1870), pair de France,
ministre de la guerre publie une circulaire le 31 juillet 1846 comprenant
les nouvelles normes de défenses et les plans-types arrêtés par le Comité
des fortifications.
En résumé et ceci concernant la presqu'île de Crozon tout particulièrement.
Trois calibres de projectiles
sont retenus ceux de 30 livres pour les canons, 22 cm pour les obusiers
et 32 cm pour les mortiers. Il s'agit d'un armement lourd dont chaque
pièce d'artillerie devra être servie par 5 artilleurs militaires expérimentés.
Les personnels auxiliaires pourront être adjoints et recrutés sur place
parmi la population sans formation indispensable.
Les fortifications en dur sont nommées désormais corps de garde crénelés
type 1846 (avec trois modèles, n°1, n°2, n°3). Le casernement est nommé
redoute modèle n°1 ou n°2 pour 200 ou 300 hommes. Ces casernes défensives
sont voûtées et déclarées à l'épreuve de la bombe (première construction
de ce type 1826) - la notion de bombe à l'époque repose sur l'éclatement
d'un obus à poudre noir (invention de 1795) tiré au large par un vaisseau
ennemi et envoyé sur le toit de la structure. Bien que la puissance de
feu augmente, les voûtes maçonnées épaissies résistent à de tels impacts.
Dès l'invention de l'obus torpille (± 1885) sans poudre noire, la résistance
sera nulle.
Dans l'application, la presqu'île de Crozon sera équipée de corps de garde
type 1846 à bretèches modèle n°2 et 3 et variantes et une caserne défensive
modifiée pour 60 hommes de Fort Robert. Ces constructions seront réalisées
non pas en 1846 mais seulement à partir de 1858.
Toutes ces dispositions seront déclassées par la loi
du 27 mai 1889.
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La défense côtière avant 1939
Motte féodale de Rozan Crozon • Château-fort de Castel bihan Poulmic Lanvéoc • Bataille de Trez Rouz Camaret • Milice garde-côte • 1404 la chute de l'Anglais à Lam Saoz Camaret • L'Hermione • Batterie de Dinan Crozon • Vieille Batterie Roscanvel • Sous-marin Nautilus de Robert Fulton Camaret • Corvette Chevrette • Garde-pêche • Tours modèle 1811
Corps de Garde 1846 / Fort : Aber Crozon • Camaret Camaret • Kador Morgat • Postolonnec Crozon • Roscanvel Roscanvel • Rulianec Morgat • Loi de déclassement des corps de garde 1846
Circulaire du 31 juillet 1846 • Loi du 17 juillet 1874 - système Séré de Rivières • Loi du 3 juillet 1877 - réquisitions de l'armée
Goulet de Brest • Postes de projecteur du Goulet Roscanvel • Lunette à micromètre G de côte • Télémètre Audouard • Les postes de télémétrie Audouard 1880 : Kerviniou • Capucins Sud réemployé • Capucins Sud • Capucins • Capucins Nord • Stiff • Espagnols Sud • Espagnols • Poste d'observation 1920 de Cornouaille Roscanvel
Batteries : Basse de Cornouaille Roscanvel • Batterie de Beaufort Roscanvel • Haute de Cornouaille Roscanvel • Poul Dû Crozon • Mort Anglaise Camaret • Capucins Roscanvel • Kerbonn Camaret + projecteur Camaret • Réduit de Kerbonn Camaret • Kerviniou Roscanvel • Pen-Hir Camaret • Tremet Roscanvel • Ty-Du Morgat • Portzic Crozon • Stiff Roscanvel • Pourjoint Roscanvel • Haute Pointe des Espagnols Roscanvel • Petit Gouin Camaret • Sud des Capucins Roscanvel • Batteries hautes des Capucins Roscanvel • Batterie de rupture ou bombardement • Batteries haute et basse du Kador Morgat • Rouvalour Crozon • Batteries Est de Roscanvel Roscanvel • Batterie du Run / Pont-Scorff Roscanvel • Batterie de l'Eglise Roscanvel • Batterie de Bégéozû Roscanvel • Batterie de l'île de l'Aber Crozon • Batterie extérieure de la Tour Vauban Camaret
Cabines téléphoniques de batterie • Camp Sanitaire des Capucins Roscanvel • Casernement bas de la Pointe des Espagnols Roscanvel • Casernement haut de la Pointe des Espagnols Roscanvel • Abri groupe électrogène Roscanvel • Fortifications de la Pointe des Espagnols Roscanvel • Casernement de Kerlaër Roscanvel • Casernement de Lagatjar Camaret • Baraquement Adrian • Carrière • Ile Trébéron et île aux Morts • Les piliers des terrains militaires • Île Longue avant 1939 • Camp d'internés de l'Île Longue • Borne • Chemins de service Roscanvel • Créneau à lampe • Créneau de tir • Réduit de Quélern Roscanvel • Lignes de Quélern Roscanvel • Caserne Sourdis & cale Roscanvel • Fort Robert Roscanvel • Ilot du Diable Roscanvel • Lignes de Quélern Ouest Roscanvel • Mât à pavillon • Tirs à la mer pavillon rouge • Niche pareclats • Pointe des Espagnols - Ligue Roscanvel • Postes de Douane • Poste d'inflammation des torpilles Roscanvel • Poudrière de Quelern Roscanvel • Sémaphore • Station TSF Roscanvel • L'arrivée de la téléphonie dans les postes d'observation • Repère d'Entrée de Port R.E.P. Roscanvel • Les Ancres de Roscanvel Roscanvel
Les forts : Fraternité Roscanvel • Landaoudec Crozon • Lanvéoc Lanvéoc • Toulinguet Camaret • Crozon Crozon • Caponnière
Canon de 47mm TR Mle 1885-85 • Canon de 65mm TR Mle 1888-91 • Canon de 75mm Mle 1908 • Canon de 95mm Lahitolle Mle 1888 • Canon de 100mm TR • Canon de 32 cm Mle 1870-84 • Canons de siège et place • Histoire et évolution des calibres des canons • Four à boulets • Abri du champ de tir de l'Anse de Dinan • Les boulets • La poudre B • Tir à ricochets • Munition calibre 12.7mm SF • Les pierres de guerre
Cam 59 Camaret • La BAN de Lanvéoc-Poulmic Lanvéoc • La ligne d'artillerie terrestre de 1914 • Flotte Tardieu
Position de DCA en presqu'île avant 1939 • Batterie de DCA de Kerguiridic Crozon • Batterie de 100mm Pointe des Espagnols Roscanvel • Projecteur et écoute de Pen ar Vir Lanvéoc • Projecteur et écoute du Grand Gouin Camaret • Abri de projecteur de la Pointe des Espagnols Roscanvel • Station d'écoute aérienne de Messibioc Lanvéoc • Autres positions françaises de projecteurs
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Avant 1939 • 1940-1944 • Après 1945 • Destins de guerre