L'intérieur du four avec différents matériaux de construction en fonction de l'exposition à la chaleur d'un feu. Des traces blanches de chaux sur les parois.
Le foyer.
La grève, le fort de la Fraternité en hauteur, le banc de calcaire au pied de la falaise qui est site géologique classé.
Le four à gauche, le pont du Quimpirou à droite.
Une trouée d'exploitation.
Le four à chaux de la Fraternité qui s'adosse au fort du
même nom est une fois de plus une propriété de l'investisseur Brestois
Rideau (une famille d'industriels jusqu'au 20ème siècle) qui, avec des
associés parfois, ou par lui-même, décide de mettre la main sur le calcaire
de Roscanvel !
Au 19ème siècle, de grands travaux de défenses militaires sont engagés
par l'Etat (les plans d'aménagement concernent toute la France). Le marché
de la chaux hydraulique est juteux pour qui a les moyens de construire
des fours à chaux proche d'un site de calcaire et proche d'un ruisseau
d'eau douce. La Fraternité propose son ruisseau du Quimpérou (exploité
par des moulins à eau) auquel sera ajouté une retenue d'eau pour s'assurer
d'une quantité d'eau abondante en toute saison et offre des roches calcaires
dans les falaises de la côte à deux pas. Enfin, une crique permet la livraison
du bois provenant de Landévennec pour entretenir le foyer. La production
de chaux est distribuée sur la presqu'île de Roscanvel dans les innombrables
chantiers de l'armée entre lignes de Quélern, batteries côtières...
Des ouvriers chaufourniers décrochent des blocs de calcaire de la falaise
et les déposent dans une charrette pour en verser le contenu à partir
du sommet. Dans le gueulard (le conduit du four), les ouvriers jettent
les blocs qui tombent sur la grille du foyer.
Après cuisson, le calcaire se transforme en poudre de chaux qu'il faut
éteindre avec de l'eau pour pouvoir s'en servir comme liant de maçonnerie.
Un liant très adhésif qui supporte la chaleur d'un feu de bois.
Les travaux de l'armée de cette génération d'aménagement s'achevant vers
1870, le four devient non rentable, il est abandonné. L'armée s'en sert
comme réserve à bois durant 5 ans puis l'abandonne à son tour. Bientôt
l'ère des mortiers de ciment puis celle du béton mettront un terme à l'industrie
locale de la chaux.
Durant son activité, le four est réparé, modifié plusieurs fois.
Le dernier coup du sort que le four à chaux subit est une bombe de la
seconde guerre mondiale lors d'un bombardement du fort de la Fraternité
qui est fréquenté par l'armée allemande.
La retenue d'eau du ruisseau.
Maître Billote, rue St Yves à Brest, met aux enchères des terres comportant des calcaires le 18 octobre 1893. Mise à prix 600 fr.
48° 18' 26.2" N
4° 34' 21.6" O
Roscanvel à découvrir :
Aller à l'essentiel
Postermen - fours à chaux et briques + mine
Par curiosité
La mairie de Roscanvel, l'ancienne école des filles
Histoire
Kerlaer le village des voleurs
Réfugiés Républicains Espagnols
Patrimoine militaire
°°°
Une information, une demande, patrimoine, nature, hors tourisme :
© 2012-2023