Le manoir de Treyeres. Façade Nord.
Plusieurs orthographes selon les époques et les relevés administratifs : manoir de Treyère, Treyere, Treyeres, Treyer, Trière... Manoir du 17ème siècle ayant perdu une aile au fil du temps (existante en 1830 – plus grande que le bâti actuel) et ayant été remanié en 1760, surtout en façade Sud, afin d'aérer et diminuer une austérité d'antan.
Le manoir de Treyer entre dans la famille Le Jar du Clesmeur
lors du mariage d'Yves avec Marguerite Provost, le 10 février 1650. Cette
dernière est l'héritière du domaine de Treyere.
Aperçu de la filiation :
Leur fils Yves-Gabriel épousa en seconde noce Catherine Perrine de Kerleuguy,
d'une très honorable famille crozonnaise. Son premier mariage l'installa
à Lesneven où il détint des biens. Il fut tenu pour noble en 1670 grâce
à la Réformation du domaine du Roi qui lui permit de prouver l'existence
de 8 générations et dont l'un des premiers représentants connus fut Yvon
Le Jar du Clesmeur qui épousa Mahotte Hervé vers 1440.
Fils d'Yves-Gabriel, Jacques-François brigadier des gardes du Pavillon
(9 novembre 1729), puis enseigne de vaisseau (1er octobre 1731), il meurt
le 15 mai 1744 quelques temps après avoir été nommé lieutenant de vaisseau.
Il avait épousé le 5 septembre 1718, Rose-Marie de Planterose.
Fils de Jacques-François, Bernard-Marie né au manoir le 3 février 1725,
émancipé le 4 mai 1746, garde de la marine en 1747, enseigne de vaisseau
en 1772, capitaine de vaisseau commandant les batteries de Brest en 1779,
brigadier des armées navales en 1781, chef d'escadre en 1784 à sa mise
en retraite le 20 mars. Le comte Bernard-Marie Le Jar du Clesmeur avait
épousé Thérèse Prévost de Cœthual qui lui donna 6 descendants.
La Révolution française vide le manoir de ses occupants, ils émigrent
tous avec des fortunes diverses. Le comte présent au manoir, propriétaire
du moulin
du Quimpérou avait failli être lynché à Roscanvel... Sinon Fidèle
Bernard Marie (1759-1805), lieutenant de vaisseau du roi, puis négociant
à Fort-Royal, mourut en Martinique. Avait épousé Anne Élisabeth Jeanne
Vernoy de Saint-Georges. La descendance vécut pour part en Martinique.
César-Auguste-Fernand disparaît « sans laisser d'adresse ». Ambroise Bernard-Marie
Le Jar Chevalier du Clesmeur (1751-1792) , officier de marine, cartographe
reconnu, capitaine du « Marquis de Castries », puis commandant de l’expédition
des Mers du Sud, réfugié en Angleterre.
– Le capitaine Marion-Dufresne rapatria Aotourou, le Tahitien que
Louis-Antoine de Bougainville avait amené en France en 1769. En octobre
1771 l'expédition quitta l'île de France - l’île Maurice, pour le Sud
- Îles du Prince-Édouard - découverte des îles Crozet (janvier 1772) -
Tasmanie (février 1772) - Nouvelle-Zélande. Au cours d'une escale le commandant
Marion-Dufresne et quelques marins furent mangés par les Maoris. Les commandants
en second Ambroise Le Jar Du Clesmeur et Julien-Marie Crozet organisèrent
une expédition punitive avant de reprendre le voyage vers l'île de Guam
- Philippines avant de revenir en France en 1773. Historiquement Ambroise
Le Jar Du Clesmeur et Julien-Marie Crozet furent les premiers découvreurs
français de la Nouvelle Hollande (Australie) quelques semaines avant l’explorateur
Aleno de Saint-Aloüarn qui l'enregistra au nom de Louis XV le 30 mars
1772. –
Le cinquième de la lignée, Louis-Joseph-Gabriel-Marie, né au manoir le
21 novembre 1767 fut le seul héritier de l'ensemble des biens familiaux
qu'il soutint par un mariage providentiel (le 28 Nivôse de l'an II) avec
Marie-Adelaïde Le Métayer de Kerdaniel, riche héritière, dont les biens
vinrent s'ajouter à ceux de Clesmeur et de Treyer. L'unique descendante,
Adelaïde-Joséphine née au manoir le 12 décembre 1805 meurt à Lamballe
sans postérité en 1829 après avoir épousé Joseph-Etienne-Jean, comte de
Chalus qui devint le propriétaire du manoir de fait. Il épousa ensuite
Pauline-Marie de Lorgeril de Lamotte Beaumanoir le 12 février 1840. L'un
des enfants (Louis) de ce second mariage deviendra le sauveur de l'abbaye
de Landévennec en protégeant les vestiges de l'exploitation des pierres
par les affairistes.
Le manoir disposait d'une métairie et devint après l'usage aristocratique,
une exploitation agricole comme la très grande majorité des manoirs de
la presqu'île de Crozon.
Le blason de la famille Le Jar de Clesmeur : « D'argent à une poule de
sable, crêtée et barbée de gueules ; becquée et membrée d'or. ». Les Le
Jar du Clesmeur avaient, pour l'essentiel, des fonctions militaires dans
la défense des côtes ou étaient des marins embarqués. Des fonctions occupées
par la noblesse presqu'îlienne en dehors de certains cas élevés qui purent
atteindre le parlement de Rennes.
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