Polyalthia keraudreniae, Stapelianthus keraudreniae, Begonia
keraudreniae, Ipomoea keraudreniae, Vigna keraudrenii ou Socratina keraudreniana,
etc. Bien des plantes portent un nom d'hommage à une botaniste reconnue
internationalement... Keraudren abréviation botanique standard ! Toutes
les variantes des noms scientifiques ont pour origine la valorisation
du travail d'identification de la botaniste française Monique Keraudren
(1928-1981) docteur ès sciences (1966), Assistante au Muséum national
d'histoire naturelle (1967). Au delà du travail d'identification des variétés
sur le terrain, la scientifique a publié des ouvrages dont voici quelques
exemples :
• A Field guide to the orchids of Britain and Europe, with
North Africa and the Middle East (1979)
• The Concise flowers of Europe (1974) avec Monique Keraudren-Aymonin
(1928-1981) comme collaboratrice
• Recherches sur les cucurbitacées de Madagascar (1968) – au
delà du livre, cette spécialité fut mise en compte rendu précis de 800
pages qui fait office de référence sur les cucurbitacées d'Afrique.
• Flore de Madagascar et des Comores (1958)
L'esprit scientifique mais aussi des élans artistiques pour la musique
et le chant (choriste à Montjoie à Paris), le dessin (illustration) ou
la broderie (exposition). Il est à noter que cette scientifique se vit
parfois entravée parce qu'elle était une femme. En récompense de son esprit
d'analyse et son souci de la découverte, ses travaux atteignaient le niveau
de la référence mondiale. Chevalier des Palmes Académiques, Prix Gandoger
de la Société Botanique de France, Prix Auguste Chevalier de l'Académie
des Sciences...
Parfois appelée : Monique Keraudren- Aymonin du nom de son époux, lui-même
botaniste reconnu.
Gérard Guy Aymonin (1934-2014), professeur au Museum d’histoire naturelle,
spécialiste français de la flore européenne, œuvrant à l’Herbier National
fut considéré comme une mémoire de l'univers végétal. Une spécialité les
Thymelaeaceae européennes et tropicales et un goût pour l’enseignement
aux Eaux et Forêts et à l’Ecole normale supérieure. De nombreux écrits
collaboratifs tels que les biographies sur les curiosités naturalistes
insolites d’Adanson, les récoltes lors des conflits depuis Napoléon 1er
jusqu’en 1918... Et des noms hommages : Croton aymoniniorum, Ophrys aymoninii,
Octolepis aymoniniana...
Les deux scientifiques ont beaucoup voyagé, beaucoup observé à une période
où les voyages ressemblaient à des expéditions ceci d'autant plus lors
de la découverte de nouvelles espèces végétales qu'il fallait conserver
et ramener en France. Tous deux sont inhumés au cimetière de Camaret-sur-Mer,
commune natale de Monique Keraudren.
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