Treuil pour le chalut avec devant à la grille la goulotte de vivier.
Vire-casiers en premier plan et capot de descente en second plan sur le pont.
Le langoustier mauritanien Notre Dame de Rocamadour construit
en bois au chantier naval Albert Péron de Camaret-sur-Mer en 1959 pour
100 millions de francs, en pleine euphorie africaine, flottait encore
en 2013. A cette époque, chaque famille camarétoise a au moins un de ses
membres embarqués sur les langoustiers. Camaret est le premier port langoustier
d'Europe.
Le Notre Dame de Rocamadour, du nom de la chapelle du sillon du port,
contient un vivier de 270m3 pour la langouste vivante et une congélation
pour 20 tonnes de queues de langoustes. Pêche au chalut l'été pour des
queues de langoustes congelées. En hiver, pêche aux casiers (1500) des
langoustes vertes (côtières) et roses (eaux profondes). Des campagnes
de 3 mois minimun deux à trois fois par an au large de la Mauritanie.
Pierre Zozo est son patron pêcheur avant que le bateau ne change de port
d'attache. 1971 Douarnenez (armement douarneniste France Langouste), 1989
Concarneau. En fin de vie, il devient un musée flottant à Douarnenez à
Port-Rhu après un rachat au franc symbolique. Il est le seul langoustier
mauritanien en état. Ultime campagne de pêche sur le banc d'Arguin face
à la côte mauritanienne en 1989. De 1990 à 2013, on lui compte des centaines
de milliers de visiteurs. Malheureusement le mauritanien faiblit, une
restauration est nécessaire. Il est sorti de l'eau en 2015, installé sur
le slipway pour une expertise approfondie en 2018. 2024, le coût de restauration
est porté à 3 millions d'€. Le musée ne peut faire face. Préparation à
la déconstruction en juillet puis transfert à Brest (20-24 août) pour
une démolition par une entreprise de recyclage en septembre. Coût 165
000€ TTC.
Après la période mauritanienne, les langoustiers iront au large du Brésil.
Les unités de pêche sont bien plus grandes encore, le Notre Dame de Rocamadour
est trop petit (32 mètres), obsolète pour une telle pêche transatlantique
qui nécessite de plus gros prélèvements de la ressource pour être rentable.