L'histoire locale est composée de drames oubliés. Parmi les souffrances vécues, celles des marins péris ou disparus en mer à des âges tellement jeunes parfois. Les conditions de vie des familles se dégradaient aussitôt. Les cimetières semblent être les seuls à se souvenir de ces mauvaises heures.
Le Kador était un mauritanien de 1959, en route pour sa
zone de pêche au large de l'Afrique. Le 14 avril 1962, le langoustier
chavire dans le Golf de Gascogne et y perd son équipage de 12 marins.
11 disparus et un mort : Jean Moulin (33 ans) matelot corps retrouvé.
Jean Kermel (34 ans) patron, Jean Menesguen (31 ans) second, le chef mécanicien
Louis Boette (32 ans ), Joseph Guillouroux (26 ans) second mécanicien,
Yves Lamys (40 ans) matelot, André Guéguéniat (26 ans) matelot, Laurent
Sévellec (32 ans) matelot, Edouard Le Roy (24 ans) matelot, Pierre Boucharet
(29 ans) matelot, Denis Quillien (19 ans) matelot, Michel Sévellec (19
ans) matelot.
La cause de l'accident serait un excès de casiers empilés trop hautement
et dans une prise au vent exceptionnelle, le bateau s'est couché.
Le 11 octobre 1948, un bateau à vapeur anglais a accidentellement
coulé le bateau de pêche camarétoir "Saphir" ayant six membre
d'équipage. Seul Hervé Bervez (61 ans) fut secouru à temps par le cargo
anglais. Le patron pêcheur Alain Drévillon (53 ans), père de l'abbé Jean
Drévillon, Bernard Drévillon (62 ans), Pierre Kermarrec (63 ans), Laurent
le Moal (62 ans), Raymond Morvan (55 ans), périrent en mer... Ce drame
se produisit environ un an après une autre tragédie de mer qui fit perdre
la vie à neuf autres pêcheurs Camarétois.
Par temps de brouillard, le sloop Saphir (CM 1954 sloop ponté construit en
1922) est entré en collision avec le cargo Woodlark à 3 miles des côtes de Longsphips
(Angleterre) à 5heures20 du matin. Les recherches avaient duré 5 heures. Mais
une mer froide ne laisse pas tant de temps à la survie des marins perdus en
mer.
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