Lambézen (Camaret)
Lambiby (Argol)
Lamboezer (Crozon)
Landaoudec (Crozon)
Landévennec
Landromiou (Crozon)
Lanjulitte (Telgruc)
Lannec Braz (Landévennec)
Lannilien (Camaret)
Lanvagen (Crozon)
Lanvalen (Telgruc)
Lanvarvic (Crozon)
Lanver (Landévennec)
Lanvernazal (Roscanvel)
Lanvily (Argol)
Lan-Bezen francisé en Lambézen a connu un oratoire. Lambézen = Lan-Bézin
= Ermitage du goémon.
Lan-Zulien = Lannulien = Lannilien = Ermitage dédié à Saint Sulien > Saint
Julien.
Lan-Julitte = Lanjulitte
= Ermitage dédié à Sainte Julitte.
Une exception parmi d'autres : Lannic
= Petite lande.
Les toponymes comportant le préfixe "Lan" sont très souvent
d'anciens ermitages que des moines, pour la plupart Grands-Bretons (actuelle
Grande-Bretagne), et dans une moindre mesure, Romains (actuelle Italie),
ont créé à proximité d'une source qui fut ensuite bénite pour devenir
une fontaine de dévotion les premiers lieux de cultes chrétiens en presqu'île
de Crozon. Ces moines étaient d'origine aristocratique mais ne purent
par leur naissance cadette et autres prétendre aux titres de noblesse
de leur famille. De plus leur pays natal était à feu et à sang. Les premiers
siècles de notre ère virent déferler des ecclésiastiques démunis dans
les campagnes. Chacun d'eux choisissait un lieu de prière proche d'une
source pour s'assurer de rencontrer des villageois et surtout des femmes
astreintes aux corvées d'eau qui étaient plus influençables quant aux
sujets religieux. Les moines se faisaient aider pour construire un oratoire,
une bâtisse en bois à trois murs, plus cabane que lieu de culte formel.
Pourtant en fidélisant, en décrivant cette nouvelle religion au dieu unique
de miséricorde, peu à peu l'écoute fut plus grande. Si certains moines
furent tués pour cause d'agacement de la part des animistes – adeptes
des croyances dans les forces des pierres, des eaux, des éléments... –
les plus intangibles, d'autres ont rencontré la reconnaissance populaire
et sont devenus, après le trépas, les premiers saints bretons. Ceux, forts
nombreux, qui n'ont pas laissé de traces de leur réputation, ont laissé
dans les noms des villages un indicateur de vie religieuse : Lan suivi
d'un nom qualifiant dont l'orthographe bretonne fut maintes et maintes
fois accommodées.
Par là même, le préfixe Lam découle de l'impossibilité de la langue française
de mettre un n devant un b.
Le préfixe breton Plo désigne une paroisse. Il n'existe pas de "Plo" en
presqu'île de Crozon.
D'autres ermitages plus ou moins légendaires n'ont pas été désignés par le préfixe Lan. La grotte/ermitage de Saint Riok au Toulinguet – refuge du Pluvier de mer – n'a pas laissé de trace d'aménagement. Le lieu de construction de la chapelle du Folgoat en Landévennec est considéré comme un ermitage peut-être légendaire sans pour autant faire appel au préfixe Lan.