Les alignements mégalithiques de Lostmarc'h en fond, une zone de vie bien plus fréquentée qu'aujourd'hui en dehors du tourisme actuel.
Une population gallo-romaine a vécu jusqu'au moyen-âge dans ces lieux.
D'anciennes terres agricoles utilisées jusqu'au début du 20ème siècle mais avec de faibles rendements.
Le vent souffle le sable de la plage et le disperse sur les terres cultivables.
Le 13 janvier 1843, un fort coup de vent entraînant les sables côtiers des plages, a découvert plusieurs nécropoles entre l'Anse de Dinan jusqu'aux dunes de la Palue – Palud. L'opération archéologique prit plusieurs années et permit de mettre au jour 2000 squelettes, des statuettes et des pièces de monnaies romaines parfois dans des coffrets. L'ensemble sous une couche de sable marin. Archéologues et historiens de l'époque et ceux plus récents, estimèrent que cette vaste nécropole avait été utilisée jusqu'à la fin du moyen-âge puis fut abandonnée définitivement. Ces cimetières cumulaient les différents types de sépultures : urnes cinéraires ou tombes à inhumation. Un tel nombre de squelettes prouvait avant tout une "forte densité" de population, du moins nettement plus importante que celle qui résidait en ces lieux à partir du 16ème siècle jusqu'à nos jours. Cité abandonnée, exode rural, épidémie ? La supposition la plus fréquemment exprimée fut l'envahissement des terres agricoles par le sable marin soufflé par le vent – déflation éolienne. Si un peu de sable dans une terre lourde et profonde est du meilleur effet. Un ajout permanent de sable dans des terres pauvres est une calamité dramatique. Un sable venu de la mer très largement composé de débris de coquillages, majoritairement des Donax. La pêche ne pouvant suffire à nourrir les familles tout particulièrement en hiver durant lequel la mer est trop démontée pour naviguer, l'agriculture et l'élevage devaient assurer une autosuffisance alimentaire. Tant que les familles eurent pu chasser et en vivre, la pauvreté des sols ne fut pas un prime handicap mais quand la sédentarisation fut effective, la qualité des terres cultivées devint un facteur de survie... Après cette baisse de population, la démographie repris son cours pour atteindre les niveaux les plus élevés à la fin du 19ème siècle grâce à une forte activité militaire dans le domaine des constructions de la défense côtière et au développement des conserveries, des carrières, de la pêche pré-industrielle. Hormis Camaret-sur-Mer qui connut une augmentation de population jusqu'en 1960 grâce à la pêche de la langouste, les communes de la presqu'île de Crozon connaissent désormais une baisse de population non plus à cause du sable mais à cause d'une économie fragile.
°°°
Une information, une demande, patrimoine, nature, hors tourisme :
© 2012-2023