Lors d'une tempête du 22 février 1955, le malamok (sardinier)
Galant-Passeur (1948-1955) de Douarnenez (DZ 3762) est perdu corps et
biens faisant ainsi disparaître 10 marins pêcheurs dont 4 presqu'îliens.
Pierre Drévillon 44 ans, Yves Faust 21 ans à peine sorti du service militaire,
André Ménesguen 18 ans 1er embarquement, Eugène Normant 46 ans. Pourtant
deux avions de l'aéronavale avaient survolé sans succès la zone du naufrage.
Les causes supposées sont un paquet de mer envahissant le bateau de pêche
et l'emportant vers le fond. Deux marins, l'un de Morgat, l'autre du Cap
de la Chèvre devaient embarquer mais tous deux blessés accidentellement
durent laisser leurs places. De tels accidents de mer revenaient que trop
souvent parce que les prises de risque faisaient partie d'une routine
de survie que les pêcheurs associaient à la fatalité liée au sort du marin.
Les ayants-droit des défunts avaient accès à des secours financiers et
une pension, sur proposition administrative, pension émanant de la Caisse
Générale de Prévoyance.
Les pêcheurs qui faisaient visiter les grottes marines aux touristes grâce à leurs barques sardinières devaient porter les dames en robes longues pour un embarquement ou un débarquement à pieds secs pour celles-ci. Quant à eux, c'était le pantalon relevé jusqu'aux genoux et les pieds nus qu'ils jouaient les galants passeurs comme on les surnommait. En Presqu'île de Crozon chaque nom donné a son histoire.
°°°
Une information, une demande, patrimoine, nature, hors tourisme :
© 2012-2023